Le capital-risque est le financement intervenant pendant la phase de conception et de lancement d’une entreprise. On parle aussi de Venture capital en anglais et ce sont les premières phases du Capital-Investissement (Private Equity). Il est principalement constitué de 2 phases : le Capital-Amorçage quand l’entreprise n’est qu’une idée. Et le Capital-Création quand le business plan est trouvé et que le produit ou service est conçu.

I – Capital-Amorçage dans la phase de concept

Cette phase est la plus risquée puisque l’investissement ne repose que sur une idée ou un concept théorique, qui n’est pas encore mis en place et dont la réussite n’est pas assurée. Jusqu’ici les business angels se refusaient à investir dans ce segment mais les mentalités changent, notamment aux USA.

> Définition du Capital Amorçage

Le Capital-Amorçage (Pre-Seed en anglais) sert à financer le développement d’un concept innovant avec un fort potentiel technologique ou un gros potentiel de marché. L’entreprise n’a pas encore développé le produit ou service. Le financement se fait souvent par le biais de prêts d’honneurs, de concours ou encore via des agences étatiques comme la caisse des dépôts et consignations (CDC). N’hésitez pas à consulter la liste des concours dans notre rubrique Events.

> Investissement moyen et taux de réussite

L’investissement moyen va de 5000€ à 50.000€. L’amorçage ne représente que 10% des fonds investis en Capital Risque. Probablement parce que le taux d’échec est très élevé, autour de 80% selon Franceinvest. Cette phase est complètement dépendante de la réussite ou non de la recherche et du développement du produit.

> Acteurs de l’amorçage : Incubateurs, Business Angels, et Institutions

Les incubateurs acceptent d’aider les porteurs de projet à faire mûrir leurs idées. Les pépinières d’entreprise ou couveuse vont éventuellement apporter un soutien financier. Mais surtout des facilités logistiques, un partage d’expérience et de réseaux qui conduiront à une levée de fonds plus conséquente.

Les business angels acceptent d’investir durant cette phase. Mais généralement les concepts sont plutôt financés par des concours ou des prêts d’honneurs. Les startuppers présentent leur pitch pour remporter la prime. N’hésitez pas à lire notre article pour bien pitcher son idée de start up.

La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et l’Agence Nationale de la Valorisation de la Recherche (ANVAR) restent les plus gros investisseurs du pre-seed. Ils investissent dans l’intérêt général qui est leur mission globale. Les fonds souverains de certains pays sont également très actifs dans le financement de certains secteurs jugés stratégiques.

II – Capital-Création dans la phase de lancement

Le capital-création intervient dans une seconde phase du capital-risque, quand la preuve du concept a été apporté et que les premiers clients sont recrutés. Il est temps de faire grandir l’entreprise en lui donnant des moyens financiers.

> Définition du Capital-Création

Le fonds va financer le développement du MVP vers un système plus mature, après que l’étude de marché ait conclue à une bonne opportunité. Le business plan est alors validé et l’investisseur va financer le développement de l’activité à l’échelle d’une PME. Cependant, le fonds va prendre une part relativement limitée du capital et investir un « ticket » plutôt faible (généralement en dessous du million d’euros) pour diluer le risque.

> Investissement moyen et taux de réussite

L’investissement moyen va de 50.000€ à 1.000.000€. Le ticket moyen des business angels est estimé à environ 100.000€, mais les fonds régionaux peuvent investir jusqu’à 600.000€. Enfin, les fonds nationaux peuvent investir jusqu’à 1M€ dans cette phase si le potentiel identifié est très élevé. Le Capital-création représente 90% des fonds investis en Capital Risque. Cependant, le taux d’échec reste élevé, entre 30 et 50% selon Franceinvest (source).

> Grands acteurs du Venture Capital

Les fonds de capital-risque sont très actifs dans cette phase du développement de l’entreprise. Certains sont plus connus que d’autres parmi lesquels on retrouve Accel Partners, Apax Partners, Partech Ventures, Jaina Capital de Marc Simoncini. Finalement, citons le fonds le plus actif du monde en nombre de deals : « Kima Ventures » de Xavier Niel, qui investit dans 2 startups par semaine en moyenne.

La Banque Publique d’Investissement est en France un des organismes les plus dynamiques dans le financement des jeunes entreprises innovantes. Avec ses 25 Milliards de fonds propres, la BPI a financé 4000 entreprises en 2017 contre 1500 en 2013. Cela montre bien la montée en puissance de l’institution sous la présidence de Nicolas Dufourcq.

Comment poursuivre son financement après le capital-risque ?

Enfin, l’étape suivant le financement en Capital-Risque est le Capital-Développement (aussi appelé Capital-Expansion) qui permet à l’entreprise non seulement de croître mais aussi d’atteindre ses objectifs de rentabilité. Les fonds investiront des montants nettement plus importants comme le concept, le business plan et l’équipe en place ont pleinement fait leurs preuves. Il s’agit alors d’aller chercher de nouveaux marchés et de profiter à fond de la bonne dynamique de l’entreprise. Dans cette phase, la part du capital encore détenue par les fondateurs diminue souvent de façon importante.

Des méthodes de financement alternatives existent, si vous ne voulez pas être dilués et perdre une part du contrôle sur votre entreprise. Ne manquez pas notre article sur le crowdfunding, les ICO et autres sources de financement innovantes.

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