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La cryptomonnaie africaine est la prochaine révolution fintech

Cryptomonnaie Africaine - Essor et risques

La cryptomonnaie Africaine est encore balbutiante, mais serait déjà très prometteuse. En effet, dans un pays où la stabilité monétaire reste compliquée et l’accès au système bancaire souvent précaire, les monnaies crypto font vraiment sens. Le potentiel semble bien là, tant les possibilités et besoins sont énormes en Afrique. Mais l’adoption de ces monnaies numériques en est encore à ses débuts, comparé à d’autres continents. “La plupart des gens pensent que la cryptomonnaie n’est que de l’argent sur Internet”, Elisha Owusu Akyaw, fondateur de BlockNewsAfrica au Ghana. Et d’ailleurs, aucune monnaie cryptographique africaine n’a pour l’instant percé.   LE YUAN NUMÉRIQUE, NOUVELLE MONNAIE ÉLECTRONIQUE CHINOISE   L’Afrique, le futur paradis de la cryptomonnaie   Avec un nombre croissant d’Africains qui adoptent déjà les services de transfert d’argent par téléphone portable comme M-Pesa, les professionnels du secteur affirment qu’il n’est pas surprenant que la cryptomonnaie gagne rapidement du terrain sur le continent. Les échanges en cryptomonnaies se chiffrent désormais à plus de 300 millions par mois. La cryptomonnaie fonctionne comme l’argent mobile (détenu et échangé par le biais d’un téléphone. Il est donc facile à comprendre pour les Africains. Peut être même plus que pour les Occidentaux qui ont déjà une meilleure intégration financière et un accès facile aux systèmes bancaires. L’Afrique est bien placée pour profiter de l’essor de la cryptomonnaie. Elle dispose d’une génération croissante de jeunes professionnels adaptables et de futurs entrepreneurs. De plus, le taux de chômage élevé dans de nombreux pays africains signifie que les jeunes évitent les secteurs traditionnels et explorent de nouvelles façons de faire du business.   Éviter l’instabilité monétaire par le biais d’une nouvelle monnaie   Le manque de fiabilité des monnaies locales et l’hyperinflation ont également joué un rôle dans l’essor de la cryptomonnaie africaine. Lorsque le dollar zimbabwéen est monté en flèche en 2015, certains se sont tournés vers les bitcoins. “Maintenant, vous avez cette alternative aux monnaies traditionnelles gérées par le gouvernement, où il y a eu historiquement tant d’erreurs et d’effets secondaires négatifs”, a déclaré à DW Chris Becker. Chris Becker est le responsable des technologies blockchain chez Investec, basé en Afrique du Sud. “Dans le meilleur des cas, l’émergence des cryptomonnaies pourrait en fait aider certaines économies africaines à long terme. Ces monnaies concurrentes fonctionnent en parallèle avec les monnaies nationalesce qui donnera à ces économies un niveau de résilience accru”.   L’essor de la cryptomonnaire africaine portée par les envois de fonds de la diaspora   La diaspora africaine croissante a également pris le train en marche pour envoyer des fonds à travers les frontières à moindre coût. C’est un mouvement logique, selon l’entrepreneur technologique Emmanuel Darko. “Pour les Africains de la diaspora qui envoient de l’argent chez eux, le coût des transferts bancaires est astronomique”, explique Darko. “Il atteint parfois jusqu’à 20 %. … Mais il existe des cryptomonnaies qui permettent aux gens d’envoyer de l’argent en Afrique gratuitement”. Un service populaire est la société de transfert d’argent BitPesa, basée à Nairobi, la capitale du Kenya. BitPesa utilise Bitcoin comme moyen de transfert d’argent international. Cela permet d’éviter les frais bancaires ainsi que les coûts de conversion de l’argent en différentes devises.   L’avenir de la cryptomonnaie africaine entre espoir et risque   Certains pays africains s’efforcent de créer de nouvelles lois pour se préparer à un avenir possible où la cryptomonnaie sera la norme. La plus grande économie d’Afrique, le Nigeria, montre la voie.  Ayant récemment légalisé la cryptomonnaie, le Nigéria a publié des directives réglementaires pour les monnaies numériques et les entreprises ou start-ups basées sur la cryptomonnaie. Cette nation concentre les acteurs majeurs du secteur. Mais d’autres points chauds de la cryptomonnaie comme l’Afrique du Sud et le Kenya ne sont pas loin derrière. Les principaux régulateurs financiers d’Afrique du Sud ont publié en avril des recommandations pour la réglementation de la cryptomonnaie. En attendant, le Kenya est prêt à expérimenter une taxe numérique à partir de janvier 2021. Ccela pourrait ouvrir la porte à une réglementation plus poussée de la cryptographie. Bien qu’il soit encore trop tôt pour dire à quel point la cryptomonnaie sera adoptée en Afrique, les jeunes Africains devraient probablement envisager de s’y intéresser. “C’est une évidence dans le sens où c’est vers cette tendance que va la finance”, dit Elisha Owusu Akyaw.  La cryptomonnaie africaine répond finalement bien aux problématiques du Continent.   Risques associés au secteur de la cryptomonnaie africaine   Volatilité des cours : La nature même de la cryptomonnaie fait que les prix sont d’abord volatiles. Les monnaies virtuelles ne sont pas réglementées dans la plupart des pays africains et leur statut juridique est souvent flou.  Cela signifie qu’il n’existe pas de filet de sécurité pour compenser les pertes de fonds. Les investisseurs à court terme sont plus susceptibles d’être durement touchés par des effondrements soudains. Difficulté pour appréhender le concept : “En raison d’un manque d’éducation, les gens sont induits en erreur par certains schémas qui ne sont pas de la cryptographie”, explique-t-il. “Il est donc conseillé de s’instruire. La cryptographie semble un peu complexe pour beaucoup de gens. Alors qu’en vérité la cryptographie est en fait très simple si vous prenez votre temps pour la comprendre”. Crypto-escroquerie : Les personnes ayant peu d’expérience dans les nouvelles technologies sont les plus exposées au risque d’être victimes d’un nombre croissant de crypto-escrocs. L’Afrique n’échappe pas à cette règle qui s’applique dans tous les pays et sur tous les continents. Une population mal informée ou peu formée est toujours plus vulnérable.  

Top 10 des levées de fonds des startups africaines en 2017

Bilan 2017 des levées de fonds des startups africaines

En 2017, les investissements dans les startups africaines auront été importants. Comme nous le disions dans le bilan 2017 des levées de fonds en Afrique, les montants investis ont grimpé de 28% à 167K$. Dans son étude de 2017, le fonds d’investissement Partech Ventures parle même de 560M$. Mais ce chiffre prend en compte les startups dont le marché principal est en Afrique et non pas les startups dont le siège social est en Afrique. L’écart entre les deux chiffres montre le réel engouement des startups pour les futurs marchés d’Afrique, qui s’annoncent très prometteurs. Le Startuppers Club vous propose le classement des 10 startups ayant reçu le plus d’investissements : PEG, Ghana : 13.5M$ – Solar Energy PEG reçoit en 2017 un investissement de 13.5M$ dans un round de Série B dirigé par Blue Haven Initiative et avec la participation notable d’Engie, d’EAV, d’Investisseurs & Partenaires, Acumen et PCG Investments. La startup cleantech ghanéenne produit des des panneaux solaires pour plus de 10000 foyers. La startup se développe maintenant en Côte d’Ivoire, avec des plans d’expansion dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest. Twiga, Kenya : 10.3M$ – BtoB / Supply Chain Cette startup kenyane qui évolue dans le commerce B2C a levé plus de 10M$ en Série A auprès d’un pool d’investisseurs composé de Wamda Capital, Omidyar Network, DOB Equity, Uqalo, 1776, Blue Haven Initiative, Alpha Mundi et AHL. Twiga est une plateforme logistique basée sur le mobile. La startup livre les produits des petits magasins et marchés de Nairobi. FlutterWave, Nigeria : 10M$ – Fintech La Fintech Flutterwave a réussi à levé 10M$ en dans un tour de table en Series A. Y combinator, le fonds du fameux incubateur a pris une participation dans cette startup prometteuse. Les autres acteurs de cette levée de fonds sont Glynn Capital, Greycroft Partners, Green Visor. L’Afrique est devenue le leader mondial dans la gestion du cash par mobile. En effet, avec plus de 110 millions de clients qui possèdent un comptes cash sur mobile selon McKinsey research. La startup nigériane Flutterwave développe la technologie qui permet aux magasins d’accepter et de faire des paiements partout en Afrique. Incubée par Y Combinator, les startuppers ont gardé des bureaux à Lagos (Nigéria), Nairobi (Kenya), Accra (Ghana), et Johannesbourg. En 2017, Flutterwave dit avoir été en capacité de traiter 1.2 milliards de dollars de paiements pour 10 millions de transactions. IOT.nxt, Afrique du Sud : 8M$ – IOT La startup sud africaine est spécialisée dans le secteur des l’internet des objets. Elle a levé 7.7M$ auprès de Talent Holdings. La plateforme, au service des entreprises, fait le lien entre de nouvelles sources de données comme des capteurs, d’anciennes bases de données, les systèmes de l’entreprise, des applications, des machines et des services cloud. Son service permet de connecter les personnes aux machines sur n’importe quel réseau. Solar Now, Ouganda : 6M$ – Solar Energy La startup spécialisée dans l’énergie solaire a levé 6M$ de fonds auprès de SunFunder, un fonds spécialisé dans le même domaine comme son nom le laisse deviner. D’autres investisseurs sont associés à cette levée de fonds comme Responsbility Investments AG et Oikocredit. SolarNow fournit des solutions d’énergie solaire et de financement de ces solutions en Afrique de l’Est. La startup a déjà essaimé avec 46 franchises en Ouganda, avec des grands espoirs d’expansion continentale. Vezeeta, Egypte : 5M$ – Healthtech Cette startup égyptienne du secteur Healthtech a sécurisé un investissement de 5M$ auprès de BECO Capital. Les autres investisseurs de ce venture capital sont Vostok New Ventures, TDF and Silicon BadiaSeries. Vezeeta développe une solution qui connecte les diférents fournisseurs de l’écosystème de santé. La technologie de ces startuppers s’appuie sur le cloud. Les patients peuvent contacter des médecins et prendre des rendez-vous un peu à la façon de Doctolib en France par exemple. Vezeeta propose un moteur de recherche de médecins avec des critères de géographie, de spécialité et d’honoraires. Le service est gratuit pour les patients. Cars45, Nigeria : 5M$ – E-commerce Cars45 est une startup basée au Nigéria. L’entreprise E-commerce propose un service de rachat de voiture. La startup a levé 5M$ dans un tour de table en Série A. L’investissement vient du spécialiste “Frontiers Cars Group”. Cars45 construit l’infrastructure qui permet aux vendeurs et aux acheteurs de voiture de seconde main de se trouver. Prévoyante, la startup a même créé des centres d’inspection afin de noter les véhicules et de rassembler toutes les information nécessaires à une transaction dans de bonnes conditions. WeThiknkCode, Afrique du Sud : 4.5M$ – Ed Tech Il s’agit peut-être d’une émule de l’école 42 ou de openclassrooms. WeThinkCode est un programme d’apprentissage du code et de la programmation. Le programme est gratuit. L’objectif est de supprimer le manque de compétences technologiques en Afrique. La startup Sud Africaine a levé 4.5M$ auprès de BCX. En échange de ce capital, BCX récupérera de nombreux stagiaires d programme qui dure 2 ans. Un campus physique a été lancé à Cape Town en Décembre 2017. Bitpesa, Kenya : 4.5M$ – Fintech Bitpesa surfe sur la technologie à la mode : la blockchain. En effet, la startup spécialisée dans les paiements en cryptomonnaie a levé 2.5M$ en Serie A auprès du fonds américain Draper VC en Janvier 2017. Ensuite, un second tour d’investissement a conduit à une nouvelle levée de fonds pour 2M$ auprès de Greycroft Partners. Ce fonds est dirigé par Alan Patricof – le père du capital-amorçage qui a fondé Apax Partners. Fondé en 2013, Bitpesa accepte les paiements en bitcoin et organise le change avec les monnaies locales.Plus de 30 devises sont supportées. Oolu, Sénégal : 3M$ – Solar Energy Cette startup Sénégalaise qui a été incubée au Y Combinator a levé 3.2M$ en Série A mené par Persistent Energy Capital qui a été rejoint par le Y combinator. Fondée en 2015, Oolu fournit des kits de production d’énergie solaire composés de 3 lumières ajustables et de 2 ports USB. L’électricité emmagasinée peut durer jusqu’à 6 heures. La start-up installe sa solution

Levées de fonds des startups Africaines en 2017

Map des startups africaines par secteur en 2017

Les startups africaines ont explosé les financements en 2017 avec 167M$ levés. Et les levées de fonds de 2018 s’annoncent encore meilleures avec un niveau de mi-année égal à celui de l’année 2017 entière ! Dans cet article, nous nous faisons l’écho du blog Sud Africain Weetracker qui oeuvre pour une meilleure connaissance de l’écosystème startup africain dans le monde. 2017 a été une bonne année pour les startups africaines en témoignent les chiffres : +28% d’investissement d’une année sur l’autre entre 2016 et 2017. Cette croissance des investissements est principalement due à une augmentation du nombre de startups financées : en effet, le nombre de levées de fonds a cru de 32% par rapport à 2016. L’exercice 2017 a également vu de nouveaux acteurs émergés. Des incubateurs tels que le Startupbootcamp et MEST sont apparus. Aussi, des fonds comme 500 Startups se sont intéressés à l’Afrique. Le capital amorçage reste la phase privilégiée des investisseurs avec près de la moitié des deals (72). Les investissements dans la phase de Seed sont d’ailleurs assez élevés : la startup Tizeti a par exemple récolté 2M$, tout comme la startup égyptienne spécialisée dans l’IA Elves. Le capital-croissance ne représente que 35 levées de fonds en 2017. Top 3 des pays africains pour les startups : Afrique du Sud, Kenya, Nigeria LE top 3 des pays africains les plus en avance sur leur écosystème reste le même que précédemment. L’Afrique du Sud rentre 74 startups financées. Ensuite, suivent le Kenya avec 26 futures pépites et le Nigéria avec 34 levées de fonds. Ces trois seuls pays ont rassemblé 77% des startups qui ont levé des fonds, récoltant un part très importante des investissements, comme les années précédentes. En termes de montant levés, c’est le même tiercé gagnant. Les startups sud africaines ont levé 40M$. Puis, suivent le Kenya qui a attiré 31.5M$ et enfin le Nigéria avec 24M$. Les Fintechs en plein développement en Afrique Dans le détail, les fintechs font une grande partie du boom avec 47 deals. Environ 31M$ ont été investis dans ce secteur, soit 19% du total des investissements. Le plus gros deal du secteur est Flutterwave, startup nigériane. Sa solution facilite les paiements. Le domaine de la Fintech est vraiment innovant en Afrique. En effet, les startups africaines du domaine créent des solutions plutôt que remplacent d’anciennes façons de faire. Enfin, nous notons une belle réussite pour les cleantechs qui signent la seconde place. En effet, le secteur a récolté 18M$ répartis dur 19 deals avec un investissement moyen assez élevé donc. Les startups liées à l’éducation et à la santé complètement ce quatre de tête avec 17 et 12 deals. Les 10 plus grosses levées de fonds des startups africaines en 2017 Les 10 plus grosses levées de fonds représentent 36% du total des investissements. Startuppers Club vous présente donc les startups africaines à suivre et ayant reçu les plus forts investissements en 2017 : PEG, Ghana : 13.5M$ – Solar Energy Twiga, Kenya : 10.3M$ – BtoB / Supply Chain FlutterWave, Nigeria : 10M$ – Fintech IOT.nxt, Afrique du Sud : 8M$ – IOT Solar Now, Ouganda : 6M$ – Solar Energy Vezeeta, Egypte : 5M$ – Healthtech Cars45, Nigeria : 5M$ – E-commerce WeThiknkCode, Afrique du Sud : 4.5M$ – Ed Tech Bitpesa, Kenya : 4.5M$ – Fintech Oolu, Sénégal : 3M$ – Solar Energy Pour en savoir plus, lisez cet article : les 10 plus belles levées de fonds en Afrique en 2017 Les investisseurs les plus actifs en Afrique en 2017 Finalement, voici les fonds qui ont été les plus actifs dans leurs investissement en startups africaines: Omidyar Network : Ce fonds est un peu particulier, puisqu’il se définit comme un fonds philanthropique. En effet, il a été créé en 2004 par l’un des fondateurs d’eBay, Pierre Omidyar. Le but du fonds est de réaliser des investissement impact socialement notamment. En Afrique, le fonds a des bureaux à Nairobi et à Johannesbourg, même si les bureaux principaux sont aux USA et en Inde. Chandaria Industries : Chandaria Industries est un groupe industriel spécialisé dans le papier recyclé au Kenya. Le dernier investissement réalisé par Chandaria Industries Investments et médiatisé est Sokowatch. Cette startup s’est spécialisée dans les commandes et livraisons des produits de petits commerces. Tout passe par le mobile. Kalon Venture Partners : Ce fonds investit principalement en Afrique du Sud et a pour objectif de financer des innovation Fintechs. Knife Capital : Fonds Sud Africain, basé à Cap Town et à Londres depuis 2010. Algebra Venture : Ce fonds est l’un des plus gros fonds de capital investissement d’Egypte. Les secteurs d’investissement sont principalement liés aux Fintechs et à l’E-Commerce.