Les Startups Milanaises au Top Italia 2020 selon LinkedIn

Le classement LinkedIn “Top Startups Italia” classe 3 startups milanaises sur le podium des meilleurs endroits pour travailler en Italie. En effet, le classement publié pour la première fois en Italie met en lumière dix startups italiennes en pleine croissance qui embauchent. Ces entreprises continuent d’attirer des investissements, des employés et des intérêts. Elles représentent donc idéalement les meilleures start-ups pour lesquelles travailler. Pour élaborer le classement, l’équipe LinkedIn a développé des millions d’actions générées par les 14 millions d’utilisateurs de LinkedIn en Italie en tenant compte de 4 critères dont la croissance et l’intérêt porté à la startup. “La présence sur notre liste cette année de 6 startups sur 10 basées à Milan montre clairement que la capitale lombarde continue à jouer un rôle de leader. Tant pour l’agrégation et l’attraction des talents les plus prometteurs que par les idées d’entreprises les plus innovantes”, selon Michele Pierri, rédacteur en chef de LinkedIn News en Italie. Découvrez les 8 startups italiennes à surveiller en 2021 Le Top 3 est trusté par les startups milanaises Le podium du Top Startups Italia 2020 est trusté par les startups milanaises. Casavo A la première place, se trouve cet acheteur immobilier instantané né à Milan en 2017 et fondé par Giorgio Tinacci qui a levé plus de 100 millions d’euros de capitaux. La startup d’Italie du Nord a réalisé à ce jour environ 1 000 transactions immobilières, d’une valeur de plus de 250 millions d’euros. Casavo est une start-up immobilière privée, basée à Milan, en Italie. Grâce à sa plate-forme en ligne, la société acquiert des propriétés résidentielles en tant qu’acheteur instantané, afin de fluidifier et d’accélérer le processus de vente de biens immobiliers. Une fois qu’une propriété a été acquise par Casavo, elle est rénovée et vendue. Boom En deuxième position, Boom est une startup à Milan qui offre des services innovants dans le domaine de la photographie commerciale. La jeune entreprise italienne fait partie du Tech5 2020, le concours qui récompense chaque année les meilleures startups et scale-ups européennes. En effet, elle a déjà récolté 4 millions de dollars et travaille dans 60 pays. Satispay Troisième place pour Satispay, l’application milanaise qui révolutionne le système de paiement numérique en Italie. La jeune entreprise figure dans le prestigieux classement “Fintech 250” de CB Insights , les entreprises fintech à la croissance la plus rapide au monde. Le confinement a fait s’envoler les chiffres de la startup : au cours des sept premiers mois de 2020, Satispay a enregistré 13,2 millions de transactions, soit une augmentation de 51,7% par rapport à l’année précédente, pour une valeur totale de 254,3 millions d’euros (+47,4%). Le reste du Top Startups Italia 2020 Des villes comme Modène, Vérone, Naples et Bari sont présentes dans le TOP. Cela montre que l’innovation prend enfin racine dans le tissu entrepreneurial en Italie, alors que l’Italie était en retard sur les startups il y a encore peu. Les Startups milanaises ont de vraies concurrentes dans les autres provinces : Everli : En quatrième position, nous trouvons Everli, une start-up née à Vérone sous le nom de Supermarket24 mais basée à Milan. Depuis des années, elle garantit la livraison à domicile des produits alimentaires dans différents supermarchés en Italie. Credimi : En cinquième position, Credimi est une startup fintech spécialisée dans le financement numérique des entreprises. En trois ans et demi, elle a atteint un milliard d’euros en services d’affacturage et de prêts à moyen et long terme avec une croissance moyenne de 200 % par an. EnergyWay, startup informatique basée à Modène et fondée en 2013 Milkman, startup logistique et supply chain basée à Vérone et fondée en 2015 Kineton, startup informatique basée à Naples et fondée en 2017 iGenius, startup informatique basée à Milan et fondée en 2016 Roboze, statup d’ingénierie mécanique basée à Bari et fondée en 2013 Critères des meilleures startups italiennes dans lesquels travailler la croissance de la main-d’œuvre au sein des entreprises l’intérêt des demandeurs d’emploi pour ces start-ups les interactions des utilisateurs avec les entreprises et leurs employés la capacité à attirer les talents des entreprises figurant dans le classement des meilleures entreprises de LinkedIn Pour être éligibles, les entreprises doivent être âgées de 7 ans au maximum, avoir au moins 30 employés en Italie, disposer de capitaux privés et être basées en Italie. Les startups qui ont finalement licencié 20 % ou plus de leurs effectifs au cours de la période considérée ne sont pas non plus incluses dans le panel.
Pourquoi l’Italie est en retard sur les startups ?

Les startups italiennes ont levé tellement de capitaux qu’à fin Juin, elles étaient déjà au niveau de l’année 2017 entière. Et pourtant… l’Italie a toujours un retard conséquent concernant les startups par rapport aux autres puissances européennes. En Italie, le premier semestre de 2018 a vu 23 startups italiennes devenir des scale ups. Ces sociétés ont dépassé le million d’euros de capital levé. L’écosystème italien a attiré 335 millions de dollars sur le premier semestre, c’est-dire presque autant que l’année dernière entière. Les chiffres sont plutôt positifs. Mais pourtant le rassemblement annuel organisé par EY, cabinet d’audit et de conseil international, étudiera bien « pourquoi l’écosystème des startups italiennes est en retard… Comment réduire le retard des startups italiennes avec leurs consœurs de l’Europe ? Alberto Onetti, président de Mind the Bridge, rappelled la proposition faite pendant les élections du 4 Mars. En l’occurrence il s’agissait de « lancer un plan Marshall pour l’innovation en Italie ». Plus précisément, la proposition faisait référence à une injection de 2 milliards d’euro destinée à encourager de plus grands investissements privés. Une recommandation « encore valide » pour son partisan pour qui ne rien faire n’est pas une option. Aujourd’hui, l’écosystème scaleup italien compte 201 entreprises, ayant réussi à rassembler 1.3 milliard d’euros. Ces chiffres placent l’Italie à la onzième place européenne, à des années lumières de la Grande Bretagne. Au Royaume-Uni, on parle de 1668 scale ups pour des levées de fonds de 27 milliards de dollars. Même le doublement des capitaux levés en 2018 par rapport à 2017 ne suffiront pas à combler le retard entre les 2 puissances européennes. Sur le plan purement financier, l’Italie est en septième place à égalité avec la Hollande et l’Irelande. Mais en comparaison, la population et la puissance de l’Italie devrait la placer largement devant ces 2 pays. Ce retard, selon le rapport d’EY, est certainement lié au fait que l’écosystème italien est encore jeune, ainsi qu’aux délais importants pour lever des fonds. “Le changement c’est maintenant” pour les startups italiennes ! Et cela se voit dans l’analyse de l’année de dernier financement des 178 scale ups italiennes. Quasiment 50% d’entre elles ont reçu une dernière injection de capital au cours des 2 dernières années. Cependant le problème est que la majeure partie de ces entreprises se sont arrêtées tôt dans leur ascension. En effet, 86% d’entre elles se sont arrêtées à des sommes inférieures à 10 millions de dollars, ce qui représente au total seulement 33% des investissements totaux. Et seulement 1% a réussi à dépasser la barre des 100 millions levés (c’est-à-dire globalement 2 startups seulement). Ce 1% a canalisé plus de 20% des investissements totaux sur les scale ups italiennes. D’où viennent les investisseurs des startups italiennes ? 43% du capital investi dans les startups proviennent des investisseurs italiens. 20% des investisseurs américains ensuite, montrant le peu d’intérêt des investisseurs européens pour l’Italie. Mis à part l’Angleterre, les pays européens représentent à peine 2% du total. Le Royaume Uni fournit néanmoins 11% du total des capitaux levés. Les secteurs qui poussent l’écosystème italien sont principalement la mode et l’E-commerce. Avec 27 entreprises financées à plus de 1 million d’euro, l’E-commerce est le secteur ayant le plus grand nombre de scale ups. Cela peut paraitre paradoxal dans un pays dans lequel le débat est porté sur la fermeture dominicale des centres commerciaux mais aussi des plateformes en ligne ! L’innovation dans l’un des secteurs de pointe du « made in Italy » a su rassembler des capitaux importants. En effet, les 11 scale ups italiennes de la mode ont pu lever 246 millions de dollars. Enfin, pour la distribution géographique des startups italiennes, Milan a toujours le dessus avec 78 scale ups. Puis Rome, mais loin avec seulement 12 scale ups. Naples, Florence, Bologne et Turin ferment la marche. On remarque que dans les « startup nations » européennes, l’émergence d’un second pôle a toujours été un indicateur de développement de l’écosystème. Ce n’est pas encore le cas en Italie, preuve qu’il reste encore du chemin pour devenir une vraie puissance startup.