2 Startups fintechs nigériannes lèvent des fonds : Chipper Cash et Kuda

Nous vous le disions dans notre article sur les 10 startups nigériannes à surveiller en 2020, l’écosystème du NIgéria est dynamique. Les startups fintechs nigériannes s’en sortent très bien aussi. A tel point que plusieurs ont levé des fonds dernièrement : Chipper Cash lève 30M$, notamment auprès de Jeff Bezos Kuda lève 10M$ pour devenir la banque mobile par excellence Chipper Cash, la startup fintech nigérianne qui lève des fonds avec Jeff Bezos Chipper Cash, start-up fintech africaine, a signé un financement de série B de 30 millions de dollars sous la direction de Ribbit Capital. Mais aussi et surtout avec la participation de Bezos Expeditions – le fonds de capital-risque personnel du PDG d’Amazon, Jeff Bezos. Chipper Cash, la startup fintech nigérianne en plein essor Chipper Cash a été fondée à San Francisco en 2018 par l’Ougandais Ham Serunjogi et le Ghanéen Maijid Moujaled. Encore un bel exemple de la diaspora africaine aux Etats-Unis qui réussit à adapter la culture business à leur pays d’origine. La société propose des services de paiement P2P gratuits sur téléphone portable dans sept pays : Ghana, Ouganda, Nigeria, Tanzanie, Rwanda, Afrique du Sud et Kenya. Parallèlement à son application P2P, la start-up fintech nigérianne gère également Chipper Checkout, un produit de paiement payant destiné aux commerçants. Ce service génère les revenus nécessaires pour soutenir l’activité de paiement mobile gratuit de Chipper Cash. La société a atteint 3 millions d’utilisateurs sur sa plate-forme et traite en moyenne 80 000 transactions par jour. En juin 2020, Chipper Cash a atteint une valeur de paiements mensuels de 100 millions de dollars. Le futur de l’une des meilleures startups fintechs nigériannes Dans le cadre de la série B, la start-up prévoit d’étendre ses produits et sa portée géographique. Du côté des produits, cela implique d’offrir davantage de solutions de paiement aux entreprises, d’options de négociation en crypto-monnaie et de services d’investissement. “Nous serons toujours une plate-forme de transfert financier P2P au cœur de notre activité. Mais nos utilisateurs nous ont demandé d’offrir d’autres services de valeur… comme l’achat de devises cryptées et l’investissement dans des actions”, a déclaré M. Serunjogi à TechCrunch lors d’un appel. Le soutien de Jeff Bezos à Chipper Cash, une aubaine pour les startups nigériannes Le soutien de Jeff Bezos à Chipper Cash fait suite à une série d’événements récents qui ont accru la visibilité de la scène des start-ups africaines. Au cours de la dernière décennie, l’écosystème technologique du continent a connu l’une des croissances les plus rapides au monde. Ces bons résultats sont dus à l’expansion du capital-risque et de la création de start-ups. Même si elle reste concentrée dans des pays tels que le Nigeria, le Kenya et l’Afrique du Sud. Le fondateur de Chipper Cash, Ham Serunjogi, attend des retombées du soutien d’une personnalité comme Jeff Bezos qui vont au-delà de sa startup. Kuda, la 2ème startup fintech nigérianne à surveiller de près Kuda, une start-up fintech nigériane a annoncé qu’elle avait levé 10 millions de dollars. Cette startup exploite une banque via mobile pour les consommateurs et (bientôt) les petites entreprises. Ce financement fait suite à une forte demande pour ses services et à ses ambitions – selon le PDG Babs Ogundeyi. En effet, l’ambition centrale est de devenir la banque de référence non seulement pour les personnes vivant sur le continent africain… Mais aussi pour la diaspora africaine. “Nous voulons mettre en banque tous les Africains de la planète, où que vous soyez dans le monde”, a-t-il déclaré dans une interview. Elle commence d’abord sur son marché d’origine : depuis son lancement en septembre 2019, elle a attiré environ 300 000 clients. D’abord des consommateurs et maintenant aussi des petites entreprises. La fintech traite en moyenne plus de 500 millions de dollars de transactions chaque mois. Une levée de fonds de 10 M$ mené par Target Global, après 1M$ déjà levé auparavant La levée de fonds de 10 millions de dollars est dirigée par Target Global, le géant du capital-risque hors d’Europe. On note également la participation d’Entrée Capital et de SBI Investment , ainsi que d’un certain nombre de business angels notables. La liste comprend Raffael Johnen (fondateur de Auxmoney), Johan Lorenzen (fondateur de Holvi), Brandon Krieg/Ed Robinson (fondateurs de Stash), et Oliver et Lish Jung (business angels dans Nubank, Revolut et Chime). Avant cela, Kuda – qui est cofondée par Ogundeyi et CTO Musty Mustapha – avait levé 1,6 million de dollars lors d’un tour de table préalable pour lancer une version bêta de son service, et Ogundeyi a déclaré qu’il travaillait déjà sur une série A beaucoup plus importante. Aucune évaluation n’est actuellement divulguée. Le succès des startups fintechs nigériannes se confirme, avec Paystack Plus récemment, Paystack – une start-up de paiement du Nigeria – a été acquise par Stripe pour plus de 200 millions de dollars, ce qui en fait non seulement la plus grosse acquisition de Stripe. Cette nouvelle a suivi de près l’affaire Interswitch. Une autre start-up de paiement qui a atteint une valeur d’un milliard de dollars grâce à un investissement de Visa. Les startups fintechs nigériannes ont été parmi les plus suivies, et leurs services les plus largement adoptés, de tous les acteurs technologiques de la région. La raison en est logique. L’Afrique est l’un des continents les plus peuplés du monde, mais aussi l’un des plus sous-développés économiquement. Ainsi, alors que la population commence à adopter sérieusement la technologie mobile, la concurrence est relativement faible. Les start-ups nigériannes du secteur fintech ont donc encore de beaux jours devant elles. Une construction de business différente des autres fintechs mondiales pour Kuda Contrairement à beaucoup de fintechs comme N26, NuBank ou Revolut, Kuda ne s’associe pas avec d’autres banques. Généralement une banque établie gère et garantit les dépôts, pour se concentrer sur le service client, et sur la création d’expériences conviviales et de services à valeur ajoutée autour de la gestion de l’argent. Kuda a plutôt obtenu une licence de banque de microfinance auprès de la banque centrale
Jeff Bezos, CEO d’Amazon et de Blue Origin

Après des études à Princeton en génie électrique et informatique obtenu en 1986, Jeff Bezos travaille à Wall Street jusqu’à 30 ans. Mais en 1994, il entend beaucoup parler des technologies de l’internet et décide donc de s’y mettre lui aussi. A 30 ans, au début de la bulle internet, il se lance et ouvre une librairie sur Internet. Comme il souhaite créer la plus grande librairie du monde, il prend le nom du plus long fleuve du monde. Depuis l’entreprise s’est beaucoup développé et vend des produits variés. Mais elle commercialise également des solutions informatiques via sa plateforme Amazon Web Services. Ce startupper exceptionnel a bâti un empire dans des domaines très variés. Comme Elon Musk ou Richard Branson, la conquête de l’espace le démange, il a donc fondé Blue Origin, une société de transport spatial. Mais il a également investi dans des activités plus terre à terre comme lors du rachat du Washington Post en 2013 pour 260 millions de dollars. En 2018, il deviendra l’homme le plus riche du monde et le premier à dépasser les 100 milliards de dollars de patrimoine (150 milliards de dollars en Juillet 2018, selon Forbes). Revenons donc sur cette formidable expansion. I – Valeurs et Leadership de Jeff Bezos Avant de se plonger dans l’incroyable histoire de Jeff Bezos, il nous parait important d’expliquer l’état d’esprit du startupper en quelques points : Regret Minimization La philosophie de la minimisation du regret permet de faire des choix de vie. Jeff Bezos décrit certaines questions qu’il s’est posé : Quand j’aurai 80 ans, est-ce que je regretterai d’avoir quitté Wall Street ? Non. Est-ce que je regretterai d’avoir loupé une opportunité de profiter des débuts d’internet ? Oui Get Big Fast Ce slogan a sonné comme un mantra pendant les années d’expansion d’Amazon. Les profits étaient directement réinvestis pour continuer de s’accaparer le marché. La croissance externe par rachat des concurrents a également été l’un des piliers de l’évolution de sa startup. 5 points sur lesquels se concentrer pour faire exploser sa startup Concentrez-vous sur les clients, pas les concurrents Prenez des risques pour devenir leader sur le marché Construisez une culture d’entreprise Formez et donnez des responsabilités aux employés (« Empower people ») Poussez vos salariés à développer une bonne moralité Enfin, pour donner une idée du temps passé en réunion, le startupper passe seulement 6 heures par an avec les actionnaires d’Amazon. Pour info, Jeff Bezos considère que les réunions, pour rester productives, ne doivent pas rassembler plus que ce que 2 pizzas peuvent nourrir. Méthode de recrutement en 3 points Le fondateur d’Amazon se pose 3 questions avant de recruter quelqu’un : Admire-t-il le candidat ? Le candidat peut-il élever le niveau moyen des salariés ? Dans quelles circonstances le candidat pourrait-il devenir exemplaire ? II – Des débuts à Wall Street vers la création d’Amazon En sortant de l’université de Princeton, plusieurs opportunités s’offrent à Jeff Bezos. Courtisé par plusieurs entreprises prestigieuses dont le cabinet de conseil Andersen et Intel, il leur préfère FiTel qu’il intègre en 1987. Il programme une partie d’un réseau commercial international pour cette startup des télécommunications du domaine financier. Rapidement repéré, il est promu comme responsable du développement. Jeff Bezos rejoint ensuite la finance en devenant product manager chez Bankers Trust. Mais c’est bien dans les années 90 que sa carrière se lance. Il devient alors investment analyst chez Shaw & Co, un nouveau hedge fund. Encore une fois rapidement repéré, il devient le 4th vice-président du fonds. A 30 ans, il sent que les opportunités pour créer son entreprise sont énormes et décide donc de se lancer. III – Du garage à l’introduction en bourse Comme beaucoup d’histoires d’entreprenariat aux Etats-Unis, tout commence dans un garage. Jeff Bezos lance donc sa librairie en ligne depuis son garage le 5 Juillet 1994, après avoir drafté son business plan lors d’un voyage New York-Seattle. Pour se lancer, il investit 300K$ en love money (les fonds venant de ses parents et de sa propre poche). Dès le début, Jeff Bezos envisageait de développer de nombreux services et de ne pas s’arrêter à la vente de livres. Cependant il prévenait tous les investisseurs des premiers tours de table que l’entreprise avait 70% de risques de faire faillite. Trois après la création d’Amazon.com, il introduisait son entreprise en bourse. Les 54 millions levés vont directement servir à racheter de petits concurrents afin de limiter la concurrence et de grossir rapidement. Critiqué par des magazines spécialisés, Bezos a toujours défendu que la croissance de l’internet lui suffirait à dépasser ses concurrents aux USA. Et en 1998, 4 ans après la création de l’entreprise dans son garage, le startupper ambitieux diversifie les produits vendus avec la vente de disques et de vidéos. IV – Création des Amazon Web Services et rentabilité En 2002, après avoir consolidé ses activités de base, Jeff Bezos décide de dynamiser l’expansion de sa startup et lance les Amazon Web Services. Des investissements importants sont réalisés mais les revenus stagnent un peu, ce qui provoque une instabilité financière de l’entreprise. Après avoir frôlé la banqueroute 14% des employés sont licenciés en 2003 et Amazon retrouve une bonne santé financière et renoue avec les profits en dégageant 400 M$. Comme quoi même les champions s’emballent parfois un peu et doivent veiller à bien gérer leur croissance. En 2007-2008, Amazon lance la Kindle et signe un contrat avec le CIA pour 600M$ afin d’utiliser les services d’intelligence artificielle. Amazon était lancé et n’a pas arrêter de progresser en bourse pour atteindre aujourd’hui des sommets à 2000$ par action ! Jeff Bezos est devenu l’homme le plus riche du monde en 2018 ! V – Blue Origin, son autre startup L’autre startup dont on parle moins, c’est Blue Origin fondée en 2000. Jeff Bezos a très tôt révélé son intérêt pour le transport spatial. Pour le startupper visionnaire, permettre la vie humaine dans l’espace, c’est régler le problème de la surconsommation sur terre. En 2017, après une quinzaine d’années de recherche, les dernières avancées sont prometteuses. En Décembre 2017, New