Aujourd’hui, le StartuppersClub s’intéresse à la Tokénisation des actifs avec Grant Thornton Monaco. La firme de conseil et d’audit organisait aujourd’hui un Webinar gratuit sur ce nouveau domaine.

Définition de la tokénisation des actifs et de la technologie blockchain

Tokénisation des actifs
La tokénisation des actifs est le process d’émission de tokens sur la blockchain. La tokenisation est la création de la représentation numérique d’un actif sous forme de token sur une blockchain. Ce processus inscrit un actif et les droits rattachés sur un jeton numérique. Cela dans le but de le gérer et de l’échanger sur une blockchain, de manière instantanée et sécurisée. La valeur d’un actif physique ou financier peutêtre divisé en tokens qui ont une valeur égale à un tantième de l’actif physique ou financier. D’une certaine manière, cela revient à la titrisation, mais de façon encore plus moderne.
Blockchain
La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle, selon BlockchainFrance.net. On peut donc assimiler la  blockchain à un grand livre comptable public, anonyme et infalsifiable. Il existe des blockchains publiques, ouvertes à tous, et des blockchains privées, dont l’accès. Leur utilisation peut donc se limiter à un certain nombre d’acteurs.

La technologie Blockchain est au coeur du concept de finance décentralisée (DeFi en anglais) et des contrats intelligents (« smart contracts », en anglais). 2 types de jetons existent : les security tokens et les utility tokens.

2 types de tokens pour 2 utilisations différentes :

Le Utility token a pour but final d’être utilisé dans le cadre d’un service. On peut l’acheter pour le dépenser mais il ne représente pas un actif financier, simplement une sorte de crédit dans une application. L’ICO (Initial Coin Offering) émet les tokens.

Le Security token est un pur actif financier, l’équivalent des actions dans des SAM par exemple.

Avantages de la tokénisation des actifs

Plus de liquidité grâce à la tokénisation des actifs

Prenons un exemple : un bien immobilier peut être fractionné en 1.000.000 tokens, d’une valeur de 1 euro. Un investisseur peut décider d’investir seulement 1000 euros sur cet actif immobilier. On comprend bien dès lors que la liquidité de certains actifs auparavant illiquides va être grandement améliorée. La tokénisation des actifs va permettre à une multitude de personnes de devenir propriétaires d’un petit morceau d’un gros actif. D’où notre comparaison avec la titrisation. On peut disposer d’une fraction d’un actif.

Certains actifs peuvent être échangeables sur des plateformes comme dans l’exemple de Monart (site de vente de tokens représentant des oeuvres d’art).

https://www.finyear.com/photo/art/grande/42772112-35533363.jpg?v=1581690839

Plus de transparence dans les transactions et un système infalsifiable

garantit de façon quasi immédiate une traçabilité à moindre coût dans un environnement où les acteurs sont parfois très nombreux. Le principe de la blockchain est que les données sont infalsifiables. Chaque enregistrement contenu dans cette base de données se trouve vérifié par consensus de la majorité des participants au système.

Une fois entrée, on ne peut effacer l’information car chaque bloc contient l’historique certain et vérifiable des transactions réalisées. Les échanges successifs effectués par les utilisateurs s’enregistrent sur cette base de données sous forme de blocs de transactions. C’est pour cette raison que l’on parle de Blockchain.

Et pour ceux qui veulent aller plus loin dans la compréhension de la blockchain et des tokens, le StartuppersClub recommande d’aller lire cet excellent livre blanc de l’économie des tokens.

Des transactions plus rapides et moins chères

La blockchain permet des échanges en temps réel et automatisés. Cela réduit la friction et produit donc des commissions peu élevées. La blockchain remplace le tiers de confiance qui aurait pu prendre une commissions, c’est le principe du système décentralisé. Cela permet de limiter les frais de transactions.

Le coût des transactions correspond à la commission des « mineurs » chargés de mettre à jour à les registres de la blockchain. Concrètement, les « mineurs » mettent à disposition des serveurs qui font les calculs de cryptographie qui garantissent l’impossibilité de falsifier les registres.

Monaco, l’un des premiers états à établir des lois pour reconnaître la notion de tokénisation

La loi monégasque n° 1.482 du 17 décembre 2019 pour une Principauté numérique, a introduit la notion de token et reconnaît son existence légale :

Article 2 : Le jeton est “un bien incorporel représentant sous un format numérique, un ou plusieurs droits, biens ou services, pouvant être émis, inscrits, conservés ou transférés au moyen d’un dispositif d’enregistrement numérique sur un registre partagé et qui, lors de son émission ou de sa souscription, revêt la nature juridique dudit droit, bien ou service”.

Il est à noter que la Principauté de Monaco n’a pas encore réglementé les cryptomonnaies, selon Yohan Roudaut, senior en charge des actifs numériques chez Grant Thornton Monaco. Mais les tokens et les STO sont déjà possibles. La principauté de Monaco s’appuie sur la startup Tokeny pour développer la tokénisation des actifs.

N’hésitez pas à consulter notre article sur les levées de fonds via tokénisation d’actifs à Monaco.