8 Startups italiennes à surveiller en 2021
Startuppers Club vous révèle les 8 startups italiennes à surveiller de près en 2021 selon Wired. Les start-ups et scaleups italiennes sont dans tous les domaines : Mobilité verte, fintech, impression 3D, logistique, et même divertissement. Même si une grande partie des startups en Italie se développent à Milan, notre top 8 présente des start-ups de différentes villes. Sealance, le startup italienne qui propulse les bateaux à l’électrique Sealance développe DeepSpeed, un moteur hydrojet électrique pour les bateaux de plaisance. A moyen terme, la startup vise à devenir l’équivalent de Tesla pour les voitures électriques. L’Italie est l’un des principaux acteurs de l’industrie maritime mondiale, ce qui rend le défi lancé par la start-up Sealance assez crédible. De plus, la startup italienne possède un brevet évalué à environ 13 millions d’euros. Déjà en 2019, SeaLance visait une “mobilité propre sur l’eau”. Elle a réussi à collecter 450 000 euros sur la plateforme de financement Crowdfundme. En décembre et en 17 jours seulement, la deuxième campagne de financement par le public pour DeepSpeed a permis de récolter le chiffre remarquable de 2,7 millions d’euros. Le moteur électrique DeepSpeed devrait être sur le marché au début de l’année 2022. A surveiller de près, car ce modèle pourrait bien être aussi disruptif que Tesla l’a été pour les voitures ! Conio, l’une des startups italiennes des cryptomonnaies Conio est la startup italo-américaine qui a créé le premier portefeuille italien de bitcoin sur smartphone. L’idée est de faire des bitcoins un marché de masse pour les achats et les investissements. Conio a été fondé par Christian Miccoli, qui a lancé CheBanca ! en Italie, et Vincenzo Di Nicola, qui a vendu son GoPago à Amazon en 2013. Jusqu’à présent, la start-up a levé 20 millions de dollars d’investissements. Notamment auprès de la Banca Generali, de Poste Italiane, de la Banque internationale de financement et d’un certain nombre d’investisseurs privés. La conjoncture est clairement favorable à Conio : en décembre dernier déjà, le bitcoin avait atteint son plus haut niveau historique et depuis lors, la monnaie virtuelle n’a cessé d’électriser le monde. En outre, PayPal acceptera les transactions en bitcoin. Et les grands géants bancaires américains (JP Morgan, Fidelity et Morgan Stanley) expriment des points de vue favorables sur la monnaie. Enfin surtout, Conio a été choisi comme porte-monnaie accrédité pour la Balance, la cryptomonnaie de Facebook qui devrait arriver courant 2021. L’Écosystème Startup en Italie encore en retard mais en amélioration Credimi, la fintech italienne qui prête aux entreprises en Europe La startup italienne est déjà l’un des plus grands prêteurs numériques pour les entreprises européennes. Credimi est un intermédiaire financier fondé en 2016 par Ignazio Rocco di Torrepadula. Depuis ces débuts, la start-up a versé plus de 1,3 milliard d’euros à des entreprises italiennes. Rien que pour les 9 premiers mois de 2020, Credimi a prêté 450 millions d’euros, soit une hausse de 39 % par rapport à 2019. Belle croissance ! Credimi connaît une forte croissance, également en termes d’effectifs. Elle recherche actuellement plus de 40 professionnels, avec un départ dès janvier. Considérant que l’accès au crédit sera l’une des pierres angulaires de la reprise, Credimi veut jouer en 2021 un rôle important dans le soutien de l’économie italienne, en donnant de l’oxygène notamment aux micro et petites entreprises. Cette startup est plus que dans le vent ! Casavo, la start-up immobilière de Milan Comme nous vous le disions, La startup milanaise Casavo propose d’acheter votre bien immobilier en 30 jours. Tout d’abord, elle permet de demander un rendez-vous pour évaluer un bien immobilier. Ce bien sera vu et évalué par une équipe d’experts, parfois même à distance. C’est le début d’une procédure simplifiée qui peut conduire à officialiser la vente devant un notaire dans les 30 jours. L’objectif est d’offrir à ses clients une réduction significative des délais de vente, par rapport aux canaux traditionnels. En échange, Casavo demande aux vendeurs une remise de 8 % sur le prix du bien. Casavo a été fondée par le jeune Giorgio Tinacci. La startup italienne a levé 100 millions d’euros d’investissements au cours de ses deux premières années d’existence seulement (2017 et 2019). Casavo et est aujourd’hui un acteur reconnu, notamment dans les grandes villes. Avec une telle croissance, 2021 semble très prometteuse pour cette start-up. L’une des startups italiennes de la logistique : Milkman Au cours des derniers mois, le commerce électronique et la logistique ont explosé. Une tendance qui devrait se confirmer au moins au premier semestre 2021. La start-up Milkman, basée à Vérone, fournit des services de livraison sur mesure. Elle se concentre notamment sur le contrôle du dernier kilomètre, tout en offrant des options de livraison personnalisées avec des éléments de jeu. La société a été fondée en 2015 et a enregistré environ 400 000 livraisons au premier trimestre 2020. Soit le double de ce qu’elle a fait à la même période l’année dernière. Un financement de 25 millions a été clôturé en mai dernier, avec la participation de la Poste Italienne qui veut investir dans le futur de la livraison. Gamindo et l’engagement social en Italie Gamindo est une startup de Trévise qui vous permet de donner de l’argent à des organisations à but non lucratif et à des causes auxquelles nous croyons, gratuitement et simplement en jouant. Les jeux vidéo de Gamindo sont des produits développés pour les entreprises qui veulent se faire de la publicité (advergames). Le système fonctionne de la manière suivante : Gamindo réalise le jeu sur commande d’une entreprise, les entreprises bénéficient d’une certaine visibilité, les joueurs peuvent faire des actions caritatives gratuitement et s’amuser. De leur côté, les organisations à but non lucratif reçoivent des dons et gardent l’attention sur leurs campagnes. Les deux fondateurs, Nicolò Santin et Matteo Albrizio, ont tous deux moins de 30 ans. 2021 sera une année d’investissement et d’expansion pour Gamindo, puisqu’une campagne de financement a débuté sur le portail Mamacrowd. Mamacrowd est l’une des plateformes les plus dynamiques
L’Écosystème Startup en Italie encore en retard mais en amélioration
L’Écosystème Startup en Italie se classe 19e sur 28 pays de l’UE pour les investissements dans les start-ups et la capacité à créer des scaleups et ou des licornes. C’est ce qu’indique le 360Entrepreneurial Index, l’indice calculé par Digital360. Ce qui montre une amélioration par rapport à 2018, “Mais nous devons rattraper notre retard dans le développement de startups“, déclare le PDG de Digital360, Andrea Rangone. Les startups en Italie sont en croissance mais en dessous de la moyenne européenne Si l’on analyse l’ensemble de l’écosystème entrepreneurial italien dans le domaine des hautes technologies, l’Italie se classe 19e sur 28 pays de l’UE en 2019. L’étude se base premièrement sur les investissements dans les start-ups et le scaleup. Egalement, l’indice évalue la capacité à générer des sorties ou des licornes. L’Italie montre une amélioration de sa position dans le classement par rapport à 2018. Cependant elle reste en dessous de la moyenne européenne et loin des startups du Royaume-Uni (1ère place), de l’Allemagne (9ème) ou de la France (12ème). Elle est également dépassée par des pays plus modestes qui créent des conditions structurelles pour le développement de nouvelles entreprises. Par exemple, la Lettonie est en 4e position et l’Estonie en 6e. D’autres pays ont fait un usage agressif des avantages fiscaux, comme l’Irlande 2e, le Luxembourg 5e ou Chypre 7e. Points forts de l’écosystème des startups italiennes L’Italie progresse et se classe au 16e rang européen en termes d’opérations d’investissement de scaleup. Cette progression est principalement due à certaines opérations d’investisseurs étrangers qui témoignent d’un intérêt international croissant. Cela pourrait augurer de bonnes perspectives. Enfin, la scène startup italienne se situe au 8ème rang en termes de capacité à générer des Exit ou Licornes. Cette position est plutôt bonne, malgré une légère détérioration par rapport à 2018. Financement des startups italiennes peu dynamique En 2019, l’écosystème startup en Italie se classe au 25e rang (sur 28!) en Europe pour le montant total des investissements en capitaux propres destinés à financer les start-ups par rapport au PIB. Cela représente un bond en arrière de trois positions de moins qu’en 2018. Les financements levés par les startups italiennes en 2019 (610 M$) sont en augmentation mais moins que dans les autres pays européens. En 2020, en raison de la crise liée au COVID, les start-ups de la botte risquent de connaître une baisse significative des investissements. L’Italie risquerait alors de perdre une expérience d’innovation fondamentale pour son avenir industriel, selon Andrea Rangone, président de Digital360. Méthodologie de l’indice 360Entrepreneurial L’indice est calculé par Digital360 pour mesurer l’efficacité des écosystèmes des start-ups financées par le capital-risque dans les pays de l’UE. L’indice a été élaboré en analysant l’ensemble du processus entrepreneurial dans les différentes phases : création, croissance et de maturation des nouvelles entreprises. A mesure que les investissements dans les start-ups augmentent, il en va de même pour les opérations de scaleup. A leur tour, ces scale ups conduisent à des licornes. Les résultats tangibles attirent davantage d’investissements dans le système, qui reviennent alimenter le cycle avec une plus grande ampleur. Découvrez les 8 startups italiennes à ne pas manquer en 2021
Les Startups Milanaises au Top Italia 2020 selon LinkedIn
Le classement LinkedIn “Top Startups Italia” classe 3 startups milanaises sur le podium des meilleurs endroits pour travailler en Italie. En effet, le classement publié pour la première fois en Italie met en lumière dix startups italiennes en pleine croissance qui embauchent. Ces entreprises continuent d’attirer des investissements, des employés et des intérêts. Elles représentent donc idéalement les meilleures start-ups pour lesquelles travailler. Pour élaborer le classement, l’équipe LinkedIn a développé des millions d’actions générées par les 14 millions d’utilisateurs de LinkedIn en Italie en tenant compte de 4 critères dont la croissance et l’intérêt porté à la startup. “La présence sur notre liste cette année de 6 startups sur 10 basées à Milan montre clairement que la capitale lombarde continue à jouer un rôle de leader. Tant pour l’agrégation et l’attraction des talents les plus prometteurs que par les idées d’entreprises les plus innovantes”, selon Michele Pierri, rédacteur en chef de LinkedIn News en Italie. Découvrez les 8 startups italiennes à surveiller en 2021 Le Top 3 est trusté par les startups milanaises Le podium du Top Startups Italia 2020 est trusté par les startups milanaises. Casavo A la première place, se trouve cet acheteur immobilier instantané né à Milan en 2017 et fondé par Giorgio Tinacci qui a levé plus de 100 millions d’euros de capitaux. La startup d’Italie du Nord a réalisé à ce jour environ 1 000 transactions immobilières, d’une valeur de plus de 250 millions d’euros. Casavo est une start-up immobilière privée, basée à Milan, en Italie. Grâce à sa plate-forme en ligne, la société acquiert des propriétés résidentielles en tant qu’acheteur instantané, afin de fluidifier et d’accélérer le processus de vente de biens immobiliers. Une fois qu’une propriété a été acquise par Casavo, elle est rénovée et vendue. Boom En deuxième position, Boom est une startup à Milan qui offre des services innovants dans le domaine de la photographie commerciale. La jeune entreprise italienne fait partie du Tech5 2020, le concours qui récompense chaque année les meilleures startups et scale-ups européennes. En effet, elle a déjà récolté 4 millions de dollars et travaille dans 60 pays. Satispay Troisième place pour Satispay, l’application milanaise qui révolutionne le système de paiement numérique en Italie. La jeune entreprise figure dans le prestigieux classement “Fintech 250” de CB Insights , les entreprises fintech à la croissance la plus rapide au monde. Le confinement a fait s’envoler les chiffres de la startup : au cours des sept premiers mois de 2020, Satispay a enregistré 13,2 millions de transactions, soit une augmentation de 51,7% par rapport à l’année précédente, pour une valeur totale de 254,3 millions d’euros (+47,4%). Le reste du Top Startups Italia 2020 Des villes comme Modène, Vérone, Naples et Bari sont présentes dans le TOP. Cela montre que l’innovation prend enfin racine dans le tissu entrepreneurial en Italie, alors que l’Italie était en retard sur les startups il y a encore peu. Les Startups milanaises ont de vraies concurrentes dans les autres provinces : Everli : En quatrième position, nous trouvons Everli, une start-up née à Vérone sous le nom de Supermarket24 mais basée à Milan. Depuis des années, elle garantit la livraison à domicile des produits alimentaires dans différents supermarchés en Italie. Credimi : En cinquième position, Credimi est une startup fintech spécialisée dans le financement numérique des entreprises. En trois ans et demi, elle a atteint un milliard d’euros en services d’affacturage et de prêts à moyen et long terme avec une croissance moyenne de 200 % par an. EnergyWay, startup informatique basée à Modène et fondée en 2013 Milkman, startup logistique et supply chain basée à Vérone et fondée en 2015 Kineton, startup informatique basée à Naples et fondée en 2017 iGenius, startup informatique basée à Milan et fondée en 2016 Roboze, statup d’ingénierie mécanique basée à Bari et fondée en 2013 Critères des meilleures startups italiennes dans lesquels travailler la croissance de la main-d’œuvre au sein des entreprises l’intérêt des demandeurs d’emploi pour ces start-ups les interactions des utilisateurs avec les entreprises et leurs employés la capacité à attirer les talents des entreprises figurant dans le classement des meilleures entreprises de LinkedIn Pour être éligibles, les entreprises doivent être âgées de 7 ans au maximum, avoir au moins 30 employés en Italie, disposer de capitaux privés et être basées en Italie. Les startups qui ont finalement licencié 20 % ou plus de leurs effectifs au cours de la période considérée ne sont pas non plus incluses dans le panel.
Pourquoi l’Italie est en retard sur les startups ?
Les startups italiennes ont levé tellement de capitaux qu’à fin Juin, elles étaient déjà au niveau de l’année 2017 entière. Et pourtant… l’Italie a toujours un retard conséquent concernant les startups par rapport aux autres puissances européennes. En Italie, le premier semestre de 2018 a vu 23 startups italiennes devenir des scale ups. Ces sociétés ont dépassé le million d’euros de capital levé. L’écosystème italien a attiré 335 millions de dollars sur le premier semestre, c’est-dire presque autant que l’année dernière entière. Les chiffres sont plutôt positifs. Mais pourtant le rassemblement annuel organisé par EY, cabinet d’audit et de conseil international, étudiera bien « pourquoi l’écosystème des startups italiennes est en retard… Comment réduire le retard des startups italiennes avec leurs consœurs de l’Europe ? Alberto Onetti, président de Mind the Bridge, rappelled la proposition faite pendant les élections du 4 Mars. En l’occurrence il s’agissait de « lancer un plan Marshall pour l’innovation en Italie ». Plus précisément, la proposition faisait référence à une injection de 2 milliards d’euro destinée à encourager de plus grands investissements privés. Une recommandation « encore valide » pour son partisan pour qui ne rien faire n’est pas une option. Aujourd’hui, l’écosystème scaleup italien compte 201 entreprises, ayant réussi à rassembler 1.3 milliard d’euros. Ces chiffres placent l’Italie à la onzième place européenne, à des années lumières de la Grande Bretagne. Au Royaume-Uni, on parle de 1668 scale ups pour des levées de fonds de 27 milliards de dollars. Même le doublement des capitaux levés en 2018 par rapport à 2017 ne suffiront pas à combler le retard entre les 2 puissances européennes. Sur le plan purement financier, l’Italie est en septième place à égalité avec la Hollande et l’Irelande. Mais en comparaison, la population et la puissance de l’Italie devrait la placer largement devant ces 2 pays. Ce retard, selon le rapport d’EY, est certainement lié au fait que l’écosystème italien est encore jeune, ainsi qu’aux délais importants pour lever des fonds. “Le changement c’est maintenant” pour les startups italiennes ! Et cela se voit dans l’analyse de l’année de dernier financement des 178 scale ups italiennes. Quasiment 50% d’entre elles ont reçu une dernière injection de capital au cours des 2 dernières années. Cependant le problème est que la majeure partie de ces entreprises se sont arrêtées tôt dans leur ascension. En effet, 86% d’entre elles se sont arrêtées à des sommes inférieures à 10 millions de dollars, ce qui représente au total seulement 33% des investissements totaux. Et seulement 1% a réussi à dépasser la barre des 100 millions levés (c’est-à-dire globalement 2 startups seulement). Ce 1% a canalisé plus de 20% des investissements totaux sur les scale ups italiennes. D’où viennent les investisseurs des startups italiennes ? 43% du capital investi dans les startups proviennent des investisseurs italiens. 20% des investisseurs américains ensuite, montrant le peu d’intérêt des investisseurs européens pour l’Italie. Mis à part l’Angleterre, les pays européens représentent à peine 2% du total. Le Royaume Uni fournit néanmoins 11% du total des capitaux levés. Les secteurs qui poussent l’écosystème italien sont principalement la mode et l’E-commerce. Avec 27 entreprises financées à plus de 1 million d’euro, l’E-commerce est le secteur ayant le plus grand nombre de scale ups. Cela peut paraitre paradoxal dans un pays dans lequel le débat est porté sur la fermeture dominicale des centres commerciaux mais aussi des plateformes en ligne ! L’innovation dans l’un des secteurs de pointe du « made in Italy » a su rassembler des capitaux importants. En effet, les 11 scale ups italiennes de la mode ont pu lever 246 millions de dollars. Enfin, pour la distribution géographique des startups italiennes, Milan a toujours le dessus avec 78 scale ups. Puis Rome, mais loin avec seulement 12 scale ups. Naples, Florence, Bologne et Turin ferment la marche. On remarque que dans les « startup nations » européennes, l’émergence d’un second pôle a toujours été un indicateur de développement de l’écosystème. Ce n’est pas encore le cas en Italie, preuve qu’il reste encore du chemin pour devenir une vraie puissance startup.