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Le Yuan numérique, nouvelle monnaie électronique chinoise

Yuan Numérique, la monnaie électronique chinoise qui concurrence le dollar

Le Yuan numérique est l’une des premières monnaies électroniques à l’échelle d’un pays. Chandler Guo, l’un des premiers et plus gros mineurs de Bitcoins, voit maintenant une nouvelle force émerger. Il s’agit du système de paiement créé par l’État chinois. Celui ci est connu sous le nom de Digital Currency Electronic Payment ou DCEP. Selon Chandler Guo, le Yuan numérique est en fait une version numérique de la monnaie officielle de la Chine, le yuan. Du fait de l’importance économique de la Chine, le DCEP pourrait devenir une monnaie mondiale dominante. “Un jour, tout le monde utilisera le DCEP”, dit-il, notamment grâce à la diaspora chinoise importante. En effet, 39 millions de chinois vivent hors de Chine. Mais certains se demandent déjà si le yuan numérique ne sera pas utilisé par Pékin pour espionner les citoyens.   LA CRYPTOMONNAIE AFRICAINE EST LA PROCHAINE RÉVOLUTION FINTECH   Fonctionnement du DCEP, le Yuan numérique   Comme Bitcoin, le DCEP utilise une technologie de blockchain, une sorte de grand livre numérisé utilisé pour vérifier les transactions. La blockchain constitue un registre universel de toutes les transactions effectuées sur ce réseau. Les utilisateurs collaborent pour vérifier les nouvelles transactions lorsqu’elles ont lieu. En pratique, cela signifie que les utilisateurs n’ont pas besoin d’une banque. Par exemple, s’ils veulent se payer entre eux avec leur téléphone. La Chine prévoit de lancer le DCEP dans le courant de l’année. Mais jusqu’à présent, la Banque populaire de Chine n’a pas donné de date exacte pour le lancement à l’échelle nationale. La Chine a commencé à tester la monnaie numérique plus tôt cette année dans certaines villes. Une fois déployée, elle permettra aux utilisateurs de relier les portefeuilles électroniques à leurs cartes bancaires, d’effectuer des transactions et de transférer de l’argent.   Le Yuan numérique (DCEP) comme monnaie mondiale face au dollar   Il est difficile de prévoir le calendrier, mais la Banque populaire de Chine subit une forte pression pour accélérer le développement. En effet, elle ne souhaite pas se retrouver dans un monde où le Diem (la monnaie numérique de Facebook) devient la monnaie mondiale. Le système serait alors plutôt contrôlé par les Etats-Unis, même si la gestion du Diem devrait revenir à une fondation. Les observateurs affirment que la Chine veut internationaliser le yuan afin qu’il puisse concurrencer le dollar. Le gouvernement chinois pense que si d’autres pays peuvent également utiliser la monnaie chinoise, cela peut briser la souveraineté monétaire des États-Unis. Certains systèmes bancaires traditionnels ne peuvent pas servir un pays pauvre. Dans le système traditionnel, si vous n’avez que 10 dollars, une banque ne peut pas vous faire de l’argent, mais avec la monnaie numérique, tout le monde a le droit d’entrer. Le seuil d’entrée est vraiment bas. “Dans les pays pauvres et en Chine, il y a beaucoup de gens qui vivent dans des villages. Ils ont très peu d’argent mais ils utilisent des smartphones. Si vous pouvez acheter un smartphone, vous pouvez utiliser le DCEP”.   Le DCEP face au DIEM de Facebook   Bien que Facebook ait réduit ses plans pour le Diem, cela reste une préoccupation pour la Chine. Le géant des médias sociaux prévoit de lancer un portefeuille électronique appelé Novi dans le courant de l’année. Il fonctionnera comme une application autonome mais pourra également être disponible sur Messenger et WhatsApp. Les deux parties s’engagent dans une guerre financière, même si aucun affrontement important n’a encore eu lieu. Des observateurs comme Bitfool estiment que la Chine est déjà plus en avance que les États-Unis dans la bataille pour l’avenir de l’argent. Les systèmes de paiement numérique chinois sont largement considérés comme les plus avancés au monde. Le pays est sur le point de devenir une société sans numéraire. En 2019, quatre paiements sur cinq en Chine étaient effectués par le biais de WeChat Pay de Tencent ou d’Alipay d’Alibaba.   La monnaie électronique chinoise face à la tentation de surveillance   Le Yuan numérique sera centralisé et géré par l’État, contrairement à Bitcoin ou Ethereum qui sont libres de tout contrôle de l’État. De nombreux adeptes de Bitcoin craignent que le DCEP soit utilisé comme un outil pour exercer un plus grand contrôle sur leurs citoyens par le biais de la surveillance. Les autorités pourront contrôler en temps réel la façon dont l’argent est dépensé. Elles auront également les mêmes contrôles sur le DCEP qu’avec le yuan. Le yuan est étroitement contrôlé par Pékin et son taux de change est la source de nombreuses tensions entre les États-Unis et la Chine. Les États-Unis accusent la Chine de maintenir le yuan faible au profit de son économie. “Le DCEP est l’antithèse de Bitcoin. Le but ultime de la blockchain est la séparation de la monnaie et de l’État”, déclare Stewart Mackenzie, un expert en cryptomonnaies basé à Hong Kong. “Il est facile pour eux de dire que c’est comme les bitcoins quand ce sont en fait 2 choses complètement différentes.”. Le DCEP se présente sur une idée de contrôle centralisé. La valeur de Bitcoin réside dans sa nature décentralisée et son isolement du système financier. Nous verrons si les acteurs économiques font réellement confiance au Yuan numérique dans les prochaines années.

3 startups chinoises qui vont s’exporter : PONY.AI, INSTA360 et SHEIN

3 Startups Chinoises à suivre en 2020 - PonyAI Insta360 Shein

Le StartuppersClub vous présente ces 3 startups chinoises qui ont fait des percées notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle. De plus, ces start-ups sont maintenant présentes dans le monde entier en dehors de la Chine. Ou bien elles prévoient de s’étendre à l’étranger, vous pourriez donc les voir bientôt autour de vous ! Comme on vous le disait dans un précédent article sur la nouvelle vague des startups chinoises, elle s’appuie sur d’anciens startuppers à succès. En voici encore un exemple avec le fondateur de Pony.ai qui vient de Baidu ! PONY.AI, la startup chinoise d’intelligence artificielle Pony.ai a été fondée en 2016 par James Peng, ancien leader du secteur de la conduite autonome de Baidu. Et le co-fondateur n’est ni plus ni moins que Lou Tiancheng, médaillé depuis 10 ans aux concours TopCoder et deux fois champion du concours mondial de programmation Google Code Jam. Cette estartup chinoise est une superstar depuis ses débuts. Non seulement elle dispose d’une équipe fondatrice de premier plan, dont la quasi-totalité des membres sont diplômés des meilleures universités. Mais elle a également été adoptée par des investisseurs de premier plan, dont Sequoia Capital China, Eight Roads (la branche investissement de Fidelity International Limited) et IDG Capital.   Pony.ai se positionne comme le fournisseur de la meilleure technologie en matière de conduite autonome. L’entreprise a déployé la première flotte de véhicules entièrement autonomes en Chine en 2018. En mai, Pony.ai a annoncé qu’elle avait obtenu la première licence pour tester des véhicules autonomes pour le transport de passagers à Pékin, une étape importante vers une commercialisation plus large des voitures sans conducteur. En novembre dernier, Pony.ai a été la première entreprise à lancer un service de robotaxi en Californie, en collaboration avec Hyundai et la société de covoiturage Via. Ce service vient s’ajouter au service interne de robotaxi pour employés de Pony.ai. Il s’appelle PonyPilot, et a son siège à Fremont, CA. La société a dépassé 1,5 million de kilomètres autonomes (ou 932 056 miles) en 2019. Pony.ai a conclu en février dernier un tour de financement de série B de 462 millions de dollars, avec une évaluation de 3 milliards de dollars menée par Toyota. La relation de Pony.ai avec Toyota remonte à 2019. Les entreprises s’associent pour développer des pilotes de conduite autonome en Chine. Bien sûr, la solution utilise la technologie de Pony.ai et les véhicules de Toyota. INSTA360, l’une des startups chinoises les plus prometteuses Suivant le succès du leader mondial des drones commerciaux DJI, le matériel chinois combinant une technologie innovante et un design moderne séduit les consommateurs du monde entier. Insta360, fondé en 2015 par Liu Jingkang et Chen Jinrao, est l’un des pionniers des appareils photo à 360 degrés et de matériel de diffusion en continu. Les caméras Insta360 donnent du pouvoir aux créateurs dans plus de 100 pays, y compris aux États-Unis, qui sont le deuxième marché de la société après la Chine. Le produit original de la société était un appareil photo à 360 degrés, d’où le nom de la marque. M. Liu a commencé à en produire lorsqu’il a constaté une lacune sur le marché des appareils photo compacts capables de filmer des séquences haute définition à 360 degrés. Le produit initial est top et répond aux besoins du marché, le concept se valide au niveau mondial ! Aujourd’hui, Insta360 propose une large gamme de produits allant des caméras d’action pour les amateurs de sport aux accessoires pour smartphones. Certains accessoires peuvent transformer un iPhone en caméra à 360 degrés, en passant par les outils professionnels de diffusion en 3D. La startup chinoise devance ses concurrents en allant plus vite et en adoptant des approches innovantes dans ses produits. En avril, Insta360 a clôturé une levée de fonds de série D avec des investisseurs chinois, après avoir déjà levé 30 millions de dollars en 2019. L’entreprise envisagerait une potentielle introduction en bourse en Chine cette année. Clairement c’est l’une des startups chinoises qu’il faut surveiller en 2020 ! SHEIN, la plus grande market place chinoise de mode en ligne Shein est la plus grand market place chinoise de mode en ligne sur le marché étranger. Basé à Nanjing, Jinagsu, le détaillant de mode en ligne est passé leader mondial du commerce électronique transfrontalier avec des ventes de 2 milliards de dollars en 2019. Née de la marque Sheinside en 2008, l’entité de Nanjing s’est enregistrée en 2014. Elle exerce aujourd’hui ses activités dans plus de 200 pays et régions. La société gère plusieurs marques directement destinées aux consommateurs par l’intermédiaire de Shein et Romwe, ainsi que plusieurs applications. Shein cible principalement les jeunes femmes avec plus de 10 000 articles à acheter. Mais la startup chinoise propose également des vêtements pour hommes et pour enfants, ainsi que des articles ménagers. S’appuyant sur la solide chaîne d’approvisionnement chinoise, Shein fournit à ses clients les dernières tendances à un prix abordable. C’est pourquoi on l’appelle parfois le “Zara online of China”. Le fondateur, Xu Yangtian, un entrepreneur d’une trentaine d’années, a d’abord lancé l’entreprise en exportant des robes de mariée. L’entreprise a mené à bien plusieurs rounds de financement. Le dernier en 2019 serait de 500 millions de dollars dans le cadre de la série D. [symple_box style=”boxinfo”] Découvrez Nio, la startup chinoise des véhicules électriques dont la capitalisation dépasse déjà celle de GM [/symple_box]

La nouvelle vague des startups chinoises : juste derrière les startups US

Chine - La nouvelle vague de startups à la pointe de la technologie

Depuis de nombreuses années, la Chine dispose d’un écosystème start-up en plein essor. Tant par le montant des investissements réalisés que par le nombre total de start-ups, de licornes et de sorties. Ce dynamisme se conserve grâce au soutien du gouvernement, aux investissements croissants du secteur privé et à un important réservoir de talents. Ainsi, le Monde a vu naître d’innombrables startups chinoises au cours de la dernière décennie. Aujourd’hui, la Chine n’est dépassée que par les États-Unis ! Tant en termes de nombre de licornes que de montant total des fonds collectés. Le dynamisme de la écosystème start-up chinois remonte au début de ce siècle, lorsque les capitaux offshore ont fait leur apparition en Chine. (Et bien sûr avec l’adoption massive de l’internet !) Les capitaux étrangers ont joué un rôle important dans la première vague de start-ups. Des investisseurs tels que Softbank, Yahoo et Naspers ont fait de très bonnes affaires avec leurs premiers paris, ce qui rendu les startups chinoises attrayantes. Découvrez aussi 3 startups chinoises qui s’exportent déjà à travers le monde et que vous devez impérativemetn connaître ! Les entreprises et le gouvernement derrière les startups chinoises Au cours de la dernière décennie, le gouvernement, les fonds souverains, les investisseurs étrangers et les géants technologiques chinois ont participé activement à l’écosystème des start-ups en Chine. Le gouvernement chinois est l’un des principaux moteurs de cette dynamique. Il fournit non seulement un soutien financier, mais aussi un environnement politique plus favorable. De puissants géants technologiques chinois, tels que Tencent, Alibaba, Baidu, JD.com et Xiaomi, ont également joué un rôle majeur dans l’évolution de l’écosystème des start-ups chinoises en fournissant des fonds. Mais surtout, il ont apporté leur vision, leur expérience et leur infrastructure dans le développement des start-ups  les plus performantes. Aujourd’hui, le paysage des start-ups en Chine est constitué de nombreuses entreprises dans des secteurs très variés. Souvent avec des financements provenant de sources privées et gouvernementales. Les startuppers chinois ont souvent une double culture bien utile : Chinoise et Américaine Alors que la Chine a toujours été considérée par les étrangers comme un marché unique avec ses propres règles et sa culture d’entreprise complexe, les start-ups chinoises ont rapidement adopté les technologies de pointe. Elles ont adopté aussi les meilleurs modèles d’entreprise et optimisé leurs structures organisationnelles pour se positionner en vue d’une croissance mondiale. Ainsi, de nombreuses jeunes pousses chinoises ont développé  un mélange de pratiques apprises dans les programmes de MBA des écoles de commerce américaines et de celles ancrées dans la culture chinoise traditionnelle. Le parcours des fondateurs de start-ups a également évolué, passant d’une poignée de Chinois formés à l’Ivy-League à presque tous ceux qui ont une idée de start-up, même des élèves du secondaire. Un grand nombre d’étudiants chinois à l’étranger qui rentrent en Chine après avoir terminé leurs études à l’étranger. Egalement, le nombre de diplômés universitaires en Chine a augmenté de façon spectaculaire au cours de la dernière décennie. Cela a permis de fournir beaucoup de talents locaux pour la scène technologique chinoise. Les premières startups en Chine : une copie chinoise de startup US La première vague de start-ups chinoises a parfois été considérée comme adoptant une tactique de “copie vers la Chine”, car elles ressemblent davantage à une “version chinoise” de leurs homologues occidentales, telles que Baidu – le “Google de la Chine”, Didi Chuxing – l’”Uber de la Chine”, et WeChat – le “WhatsApp de la Chine”, entre autres.   [symple_box style=”boxnotice”] Découvrez notre article sur les startups chinoises qui ont importé une idée de startup américaine [/symple_box]   Toutefois, ces dernières années, ce modèle est passé d’une “copie vers la Chine” à une “copie depuis la Chine”. Les startups chinoises ont démontré leur propre évolution en matière d’innovation et accéléré leur expansion mondiale. Aujourd’hui, l’explosion des modèles de “Copie depuis la Chine”, qui connaissent un énorme succès, fait que les entrepreneurs et les investisseurs occidentaux cherchent des idées et de l’inspiration en Chine. Parmi les secteurs industriels dans lesquels les start-ups chinoises évoluent plus rapidement que n’importe qui d’autre figurent l’intelligence artificielle et la conduite autonome. La nouvelle vague des startups chinoises à la pointe de la technologie Prenons l’exemple de TikTok. Nous constations le récent succès mondial de startups chinoises telles que Tiktok, connue sous le nom de Douyin sur son marché intérieur et qui fait partie du géant chinois des start-ups Bytedance. L’application totalise près de 2 milliards de téléchargements mondiaux et plus de 800 millions d’utilisateurs actifs mensuels en dehors de la Chine. Par conséquent, les entreprises occidentales ne peuvent plus ignorer la tendance des entreprises chinoises à se tourner vers l’étranger. Outre Bytedance, d’autres entreprises technologiques chinoises de grande valeur, telles que le géant du commerce électronique Alibaba, le conglomérat Internet Tencent, l’application de partage vidéo Kuaishou et la société de diffusion en direct YY, font également preuve d’une présence croissante sur les marchés occidentaux. “Chuhai”, qui signifie en littérature “s’aventurer de l’autre côté de l’océan”, est devenu un thème des startups en Chine au cours des dernières années. Les startups construisent leur image davantage comme une “entreprise internationale” que comme une “entreprise chinoise”. [symple_box style=”boxinfo”] Découvrez Nio, la startup chinoise des véhicules électriques dont la capitalisation dépasse déjà celle de GM [/symple_box] Les startups chinoises face à la COVID Cette année est difficile pour de nombreuses startups chinoises qui cherchent à se développer à l’étranger en raison de la pandémie COVID-19, des tensions politiques croissantes entre les pays et de la crise de confiance provoquée par l’affaire de Luckin Coffee (le starbucks chinois ^^). Malgré l’impact potentiel des nouvelles négatives dans le monde entier, de nombreuses start-ups chinoises font preuve d’une grande résilience qui leur permet de relever ces défis tout en maintenant une forte courbe de croissance à l’échelle mondiale. Cela, combiné à la volonté de l’énorme marché de consommation chinois d’expérimenter et d’adopter de nouvelles technologies, ainsi qu’à la rapidité et à l’agilité avec lesquelles les start-ups chinoises intègrent des modèles commerciaux en évolution, est de

Décryptage du rapport de Roland Berger sur l’intelligence artificielle mondiale

Classement international de l'intelligence artificielle selon Roland Berger

Qui sont les champions de l’intelligence artificielle dans le Monde et en Europe ? Les Etats-Unis, la Chine et Israël pointent au top du classement des pays les plus avancés en matière d’intelligence artificielle. A eux 3, ils trustent 60% des startups internationales du secteur. Les Etats-Unis, premier pays dans le domaine – et de loin – présentent 1393 startups !! Les US représentent 40% du contingent total de startups. En comparaison, le second pays du classement est la Chine avec 383 startups spécialisées en intelligence artificielle (soit 11% du total). Israël prend la troisième place du classement avec 362 places (soit 10%) tout de même pour un pays nettement moins peuplé que les 2 premiers ! Le rapport sur l’intelligence artificielle de Roland Berger met ainsi en évidence des inégalités de développement sur ce qui promet d’être l’une des grandes révolutions du 21ème siècle ! En Europe, la situation est quelque peu morcelée avec 769 startups au total, soit 22%. Les 3 premiers pays en Europe sont le Royaume Uni avec 245 startups, la France avec 109 startups et l’Allemagne avec 108 entreprises dans le domaine. Etats-Unis vs China : Le combat des Titans de l’intelligence artificielle Les Etats-Unis ont depuis longtemps établi un leadership dans l’IA. Le pays publie un maximum d’articles scientifiques sur le sujet, dépose une kyrielle de brevets (plus de 15000 en 4 ans !), emploie 850K travailleurs dans le secteur etc… Le développement de l’intelligence artificielle aux USA est du à 3 principaux paramètres principaux : Ses universités au top forment la main d’œuvre nécessaire au développement de la technologie. Ecosystème propice : Les fameux GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) entrainent dans leurs sillages bon nombre de startups. Google Ventures and Khosla Ventures sont les 2 principaux fonds de financement de l’innovation du domaine. L’investissement dans l’IA aux USA représente 66% du total des investissements mondiaux. Cela permet de nourrir la R&D : l’investissement aux Etats-Unis était autour de 1.2 Milliards de dollars. Mais la Chine a de très grosses ambitions concernant l’intelligence artificielle. Très organisée politiquement, l’Empire du Milieu a fixé des objectifs ambitieux : Egaler les USA en 2020 et devenir le centre d’innovation leader en 2030. Pour atteindre ces objectifs, les gouvernements locaux ont investi pour créer des centres de recherches : 2.3 milliards de dollars à Pékin et 5 milliards à Tianjin). Et ça marche ! Le nombre de brevets déposés augmente nettement plus vite en Chine qu’aux USA. Le gouvernement aide également en restant proche des startups qui se lancent dans le secteur. Des financements publics sont à disposition. Dans le domaine de la reconnaissance faciale, l’entreprise CloudWalk a reçu une bourse de 301 millions d’euros. La Chine se donne donc les moyens de ses ambitions. Quelle stratégie pour améliorer le poids de l’Europe ? L’écosystème européen reste assez fréquenté. Aux Etats-Unis, tout est regroupé dans la Silicon Valley. L’Europe a des universités performantes en IA, mais souvent trop loin des centres d’innovation comme Paris, Berlin, et Londres. La situation évolue cependant et la Commission Européenne a proposé une stratégie impliquant un investissement de 20 milliards d’eurosentre 2018 et 2020 afin de nourrir les recherches. Le fonds européen d’investissements stratégiques et le fonds européen de capital risque « VentureEU » devrait investir dans des startups du secteur. Enfin, le Président Emmanuel Macron a proposé de renforcer la coopération franco-allemande. Malgré cela des doutes persistent sur le montant de l’investissement, surtout comparé aux leaders qui investissent nettement plus. En 2016, l’Europe a investi 6 fois moins que les Etats-Unis… Difficile dès lors de rattrapper son retard ! Comment améliorer le financement de l’intelligence artificielle en Europe ? Comme l’investissement privé semble avoir une aversion au financement de l’IA, le financement public a clairement un rôle a joué. Directement à travers la prise de participation dans des sociétés stratégiques et indirectement grâce à des bourses ou à des garanties pour l’investissement privé. Le fonds de venture capital VentureEU recevra 400 millions d’euros de financement public. L’objectif à termes est de lever 2.1 milliards d’euros en y incluant des fonds privés. Article lié : Si vous souhaitez développer l’intelligence artificielle, découvrez quel langage apprendre ! Inégalité des secteurs industriels face à l’intelligence artificielle Le développement de l’intelligence artificielle se base sur de la donnée. Où trouve-t-on le plus de données ? Dans les secteurs B2B qui sont le secteur N°1 de l’IA, dans le domaine médical et dans le domaine des Fintech, et ce partout dans le monde. A l’inverse, certains secteurs de l’économie bénéficient peu des apports de l’intelligence artificielle. L’industrie de l’énergie ne représente que 2% du total des startups étudiées. Et la sous-représentation est également présente pour des secteurs comme l’automobile (1%), l’immobilier (1%), l’agriculture (1%) ou encore les administrations publiques. (1%).

4 réseaux sociaux chinois ont importé des startups américaines

Les réseaux sociaux chinois qui ont importé des concepts des USA

Les réseaux sociaux chinois sont en plein boom. Plusieurs startups Chinoises ont importé des concepts de startups Américaines ayant cartonné. Pour elles, l’interdiction de leurs rivaux américains est une aubaine. L’exemple de Didi Chuxing, le Uber Chinois est largement représentatif de cette stratégie d’importation. Le Startuppers Club vous propose de revoir 4 startups ultraconnues en Chine, mais qui ressemblent fortement aux startups américaines que l’on connait : Renren, tout puissant depuis le bannissement de Facebook en 2009 Le réseau social omniprésent en Occident s’est fait bannir de Chine en 2009. Cela a permis l’expansion de sa version Chinoise Renren. Le nom signifie « tout le monde » en Chinois, mais on ne peut pas dire que la plateforme fasse beaucoup de traduction. Le site web Renren n’est même pas traduit en anglais. Le réseau social a été initialement crée en 2005 sous le nom de Xionei par 3 étudiants de l’université de Tsinghua. Puis racheté en partie par SoftBank puis en 2011, l’entreprise est entrée à la bourse de New York pour 734M$. La plateforme a aujourd’hui environ 250 millions d’utilisateurs. Facebook en a plus de 2 milliards. La copie de Facebook est assez importante puisqu’à la création de Renren, les utilisateurs ne pouvaient se connecter qu’avec des IP appartenant à certaines universités ! Mais là où l’application Chinoise diffère de celle de Facebook, c’est la liberté d’expression. OK, Facebook censure certains sujets mais finalement assez peu dans nos pays et ils sont principalement liés à des contenus haineux, violents ou pornographique. Chez Renren, la censure est principalement politique puisque des billets de blogs traitant de Tiananmen ne peuvent pas être publiés par exemple. Enfin, Renren a créé une monnaie : le Renrendou. Cela peut servir à acheter des crédits dans des jeux, des services etc… 1 Renrendou = 1 RMB (Renminbi). Le réseau social chinois Maimai dépasse désormais LinkedIn en nombre d’utilisateurs En Avril 2018, le plus gros rival de LinkedIn en Chine a annoncé avoir levé 200 M$ en série D. DST Global, fonds visionnaire a mené le round d’investissement. Et c’est surprenant mais c’est bien le plus gros investissement dans un réseau social professionnel ! En effet, LinkedIn a levé seulement un peu plus de 150 M$. Depuis, Microsoft a acheté la plateforme de Reid Hoffman pour 26 Milliards de dollars en 2016. Aujourd’hui MaiMai est évaluée autour de 1 milliard d’euros. Fin 2017, le réseau social professionnel chinois Maimai disait avoir 30 millions d’utilisateurs, c’est-à-dire globalement autant que la branche chinoise LinkedIn. Aujourd’hui, il annonce 50 millions d’utilisateurs ! Mais ce qui frappe c’est la rapidité d’acquisition de ces utilisateurs puisque la startup a été fondée en 2013 seulement !! La plateforme a connu son momentum il y a 2 ans, notamment grâce à des fonctionnalités spéciales comme un chat anonyme surnommé « Office Gossip », un design pensé pour le mobile et des partenariats avec de grandes entreprises locales. Maimai prévoit une entrée en bourse en 2019 avec un objectif de valorisation à 10 milliards de dollars. 80% des revenus de la plateforme proviennent de la publicité. LinkedIn est nettement moins dépendant de la publicité et a généré 1.1 milliards de dollar de revenu annuel. Sina Weibo, le Twitter chinois qui vaut déjà plus que Twitter ! En Chine, les startuppers ne sont pas sur Twitter mais sur Weibo ! Le réseau social chinois a même dépassé son concurrent américain en nombre d’utilisateurs actifs mensuels. Weibo est réputé pour être le réseau social numéro 1 en Chine. Le site revendique aujourd’hui 430 millions d’utilisateurs actifs chaque mois, alors que Twitter plafonne un peu au-delà de 330 millions. La startup a été lancée en 2009 par Sina Corporation, et l’IPO du réseau social a eu lieu en 2014 à la bourse de New York. Jack Ma en startupper-investisseur, via Alibaba détenait lors de la mise sur le marché environ 30% du capital de la startup ! Sina Weibo dépasse les 30 milliards de dollars de valorisation en 2018. En comparaison Twitter n’est qu’à un peu plus de 23 milliards de dollars à l’été 2018. Deux facteurs expliquent cette hausse : la population du pays avec 1.4 milliard de Chinois, et le peu de concurrence. En effet, les ténors des réseaux sociaux ont été interdits en Chine depuis 2009 : Facebook, Twitter, Youtube etc… Pour s’exprimer en ligne, il reste peu de choix à la population chinoise. On considère que la Chine compte environ 730 millions d’utilisateurs d’internet. Environ 53% sont déjà inscrits sur Weibo ! WeChat, le plus connu des réseaux sociaux chinois En Mars 2018, WeChat a dépassé le milliard d’utilisateurs ! En 7 ans seulement, la performance force l’admiration. Le réseau social grapille même des parts de marché aux Etats-Unis et en Europe ! La diaspora Chinoise participe à la conquête de l’Occident par l’application. Comme pour les autres réseaux sociaux, le manque de concurrence américaine aide certainement. Enfin, le management de WeChat assume sa proximité avec le gouvernement. La filiale du géant Tencent commence à rattraper les mastodontes américains WhatsApp et Messenger. En effet, ces 2 services de messageries détenus par Facebook ont respectivement 1.5 et 1.3 milliards d’utilisateurs à fin 2017. Lancé en 2011 seulement, il faut bien dire que WeChat a pratiquement plus à voir avec Facebook qu’avec WhatsApp. En effet, il offre une multitude de services supplémentaires : Messagerie Instantanée : Des messages peuvent être envoyés en texte ou en vocal. Des groupes de discussions peuvent être créés comme sur WhatsApp ou Messenger. Moments : Cette fonctionnalité ressemble beaucoup au fil d’actualités de vos amis sur Facebook. Mais les publications ne peuvent être vues que par vos amis directs, ce qui limite les abus sur votre vie privée. People Nearby : Ce service permet de trouver des gens autour de soi qui souhaitent discuter Solution de paiement et de portefeuille numérique : L’application permet de payer en scannant simplement un QR code, que ce soit en ligne ou dans des magasins physiques ! Et petit service bonus, l’option «

Didi Chuxing, le Uber Chinois

Didi Chuxing - Uber Chinois

Aujourd’hui, le Startuppers Club vous présente une startup Chinoise : Didi Chuxing ! L’équivalent chinois de Uber… Comme quoi, importer une idée de l’étranger peut-être une bonne idée si l’on arrive à comprendre les spécificités du marché cible. Travis Kalanick a créé Uber en 2009, Didi Chuxing sortait son application 4 ans plus tard ! La concurrence allait forcément faire rage pour le marché Chinois, mais avant l’arrivée de l’Américain, le match était déjà local : Lancement de Didi Dache En Juin 2012, par le biais de sa société Orange Technology (qui n’a rien à voir avec l’opérateur téléphonique), le startupper Cheng Wei créé Didi Dache. Cela signifie « Beep beep Call a taxi ». En Novembre 2012, seulement 6 mois après le lancement de l’application, le géant chinois Tencent investit 15 M$ dans ce prometteur Uber local. En effet, Tencent est l’équivalent chinois de Messenger, une messagerie et quelques services internet. Lorsque Tencent investit dans Didi Dache, Uber explose aux Etats-Unis et l’investisseur espère bien pouvoir rejouer son propre scénario. Didi Dache contre Kuaidi Dache Mais Didi Dache n’est pas le seul sur ce bon filon ! Kuaidi Dache est un concurrent sérieux puisqu’il a comme investisseur le venture capitaliste Jack Ma et son fonds « Alibaba Group ». Ils se livrent une guerre des prix et font l’effort pour gagner des parts de marché. En Février 2015, Didi Dache détient 55% du marché et Kuaidi Dache les 45% restant à quelque chose près. Chacun a fait des levées de fonds en Série A, B et C en 2014. Le marché global est de 150 millions de Chinois, ce qui est énorme, mais les pertes commencent également à être importantes chez les 2 concurrents. Didi Dache est à 700 M$ de pertes tandis que Kuaidi Dache est à 600 M$ de pertes. Les 2 rivaux décident de fusionner, mais de garder chacun leur management, ce qui pourrait être assimilé à une pratique d’entente. Didi Chuxing vs Uber A partir de Septembre 2013, Uber tente de pénétrer le marché Chinois. La concurrence sur les prix fait rage contre Uber, surtout en 2015. Uber a pris de front 40 villes de Chine pour une valorisation de 8Mds de dollars. Mais les pertes sont massives, autour du milliard de dollar, voire 2. La fusion a permis aux groupes chinois de mieux se défendre contre Uber. Et d’ailleurs l’américain financé par Baïdu (Equivalent de Google en Chine et géant de l’internet chinois) a depuis été racheté par… Didi Chuxing en Août 2016 ! En Décembre 2017, Didi lève 4 milliards de dollars afin d’asseoir sa position dominante sur le marché et se lancer sur de nouveaux marchés comme l’intelligence artificielle. Les nouveaux développements de Didi Chuxing Récemment en 2018, Didi Chuxing a lancé son expansion internationale avec le développement de l’application au Mexique, en Australie et au Japon. Egalement, on trouve dans les projets de la startup des idées autour de l’intelligence artificielle et de la conduite autonome bien sûr. Un laboratoire d’intelligence artificielle a ouvert à Pékin en Janvier 2018. Son objectif est de résoudre les problématiques de transport en Chine. 200 ingénieurs et data scientists y travaillaient dès l’ouverture. 20 villes sont déjà équipées du Didi Smart Transportation Brain. Ce logiciel permet notamment de réguler la durée des feux de circulation et donc de fluidifier le trafic. Mais l’intelligence artificielle sert aussi à Didi Chuxing. En Chine, Didi collecte 10 milliards de trajets chaque année. L’IA développée permet de prévoir la demande 15 minutes avant qu’elle arrive avec 85% d’exactitude. Le lancement de l’application au Japon est prévu pour l’automne 2018, en partenariat avec SoftBank. Didi a également racheté le groupe 99, qui faisait la même chose au Brésil. Didi Chuxing au Mexique en 2018 : Guadalajara et Mexico La startup Chinoise se lance en Juillet 2018 au Mexique ! Pour commencer, l’application investit 2 villes : Guadalajara et Monterrey. Respectivement 3ème et 8ème plus grosses villes du Mexique, Guadalajara est 5 fois moins importante que Mexico. Mais la population étudiante et internationale est très importante, les transports moins performants et les applications concurrentes sont moins en avance. Pour accélérer son développement, Didi Chuxing propose aux chauffeurs recrutés le système de navigation maison et surtout un salaire garanti de 500€ environ. Enfin Didi Chuxing propose la commission la plus basse du marché pour les chauffeurs. Affaire à suivre !