Le nom du site « Le Bon Coin » sonne bien français. Et pourtant c’est un groupe média Norvégien qui détient la startup. Le Bon Coin est même une adaptation d’une idée Suédoise ! Schibsted est en effet la maison mère à 100% du site Le Bon Coin. On est loin de la petite PME française.

De l’importation d’une idée à la différentiation

En 2006, quand Schibsted importe le concept de Scandinavie, le petit monde des sites d’annonces est déjà concurrentiel. Des géants sont déjà présents, notamment l’Américain eBay et le français PriceMinister. Aussi, des concurrents moins généralistes sont bien installés comme LaCentrale pour l’Automobile ou SeLoger pour l’Immobilier… S’imposer dans ce marché ne semble donc pas évident.

Au départ, les actionnaires de la startup mettent quelques millions d’euros sur la table. Le business plan s’appuie progressivement sur piliers : la gratuité des annonces et la localisation des annonces. En effet, la localisation des annonces est une petite révolution dans le milieu qui triait seulement par produit. Mais quand on parle de localisation, elle prend tout son sens dans les choix marketing de l’entreprise.

Localisation du site Le Bon Coin

o Localisation du site

Le tour de force marketing est bien là ! C’est l’image du site qui est complètement différente de celle d’eBay par exemple. Le nom et le design ont été choisis pour s’adapter parfaitement au public français.

Le nom est la clé du concept : « Le Bon Coin ». Le site a failli s’appeler « Chez Georgette » ou « Côté Annonces », un peu moins original. Le côté franchouillard faisait clairement parti du brief de création. Finalement « leboncoin.fr » est retenu. La localisation du site web va jusqu’à l’extension web en « .fr ». Les spécialistes du référencement vous diront que cela indique clairement à Google que le site cible la France.

Le design très léger des pages bénéficie au ranking global du site. Le téléchargement est rapide, permettant de passer d’une annonce à l’autre rapidement. Enfin, la structure reste toujours simple et claire, ce qui facilité l’exploration par Google, mais surtout cela aide l’utilisateur a tout de suite identifier les informations importantes.

o Localisation des annonces

Cette fonctionnalité a permis de réveiller le marché des sites d’annonces qui étaient généralement centrés sur des recherches par produit. La recherche localisée permet de limiter les offres à ce que la plupart des consommateurs iront réellement acheter. Globalement, on préfère acheter un objet que l’on peut aller voir en vrai, surtout pour l’automobile et évidemment pour l’immobilier ! Bref, la stratégie de localisation était gagnante !

Gratuité des annonces : l’argument qui tue

Sur Le Bon Coin, déposer une annonce et contacter un annonceur est toujours gratuit. Cette gratuité des annonces a été un argument clé dans la conquête du marché. Comme les annonces sont gratuites, les particuliers mettent leur annonce en premier sur Leboncoin.fr puis, s’ils ne trouvent pas preneur, ils se tournent vers des agences spécialisées qui récupèrent les biens les plus difficiles à vendre.

Mais là où Le Bon Coin gère bien son business, c’est qu’il a réussi à toucher les particuliers ET les professionnels. La plupart des plateformes d’annonces se spécialisaient sur un segment. Mais LBC accueille finalement de nombreuses annonces de professionnels, notamment dans le domaine immobilier. Finalement, la majorité des annonces immobilières sont répercutées sur leboncoin.

Le Bon Coin et ses petites annonces perchées

Une des idées marketing qui nous plait bien au Startuppers Club, c’est une idée peut-être involontaire. Ce sont les annonces complètement insolites qui deviennent virales et qui font parler du site. Un site s’est même monté : « les perles du bon coin ».
Bien que des trolls doivent bien suffire à produire de telles annonces, cela pourrait être un méthode de Growth Hacking intéressante. N’hésite pas à nous dire si vous avez déjà utiliser ce genre de stratégie marketing !